Rassemblements en soutien à la ZAD du Testet à Tours et Loches

Dans la nuit du 25 au 26 octobre sur la ZAD du Testet, un camarade est mort au cours d’affrontements avec les gendarmes. Des rassemblements de soutien sont organisés. Màj A Tours, nouveau rassemblement prévu jeudi 30 à 18h place Jean Jaurès.

Informations du collectif NDDL de Loches

En réaction aux derniers évènements à la ZAD du Testet, le collectif propose plusieurs actions :

  • Rassemblement devant la sous-préfecture de Loches, ce mercredi 29 octobre, à 11h30 (une demande d’audience a été faite, la presse sera avertie).
  • Préalablement, un tractage aura lieu sur le marché pour inviter à ce rassemblement. Pour y participer : rendez-vous à 10h30 devant le café de la porte Picois.
  • Un co-voiturage est proposé au départ de Loches à 17h15 ce même mercredi devant la gare de Loches pour rejoindre le rassemblement prévu à Tours à 18h30.

Communiqué du collectif NDDL de Tours

Pendant la nuit de samedi à dimanche un manifestant, Rémi, a été tué au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du rassemblement contre le barrage de Sivens au Testet. Environ 7000 personnes avaient convergé sur la ZAD du Testet après des mois d’attaques policières, de destruction de la zone humide et des habitats de ceux qui la défendaient.

En sa mémoire, en solidarité avec ses proches et contre le barrage de Sivens rassemblons nous mercredi 29 octobre à 18h30 place Jean Jaurès.

Nous ne les laisserons pas nous tuer avec leurs armes dites « non léthales ». Réagissons avec force pour qu’il y ait un avant et un après cette mort. Affirmons plus fort que jamais notre solidarité avec tou-te-s celles et ceux qui luttent au Testet et ailleurs contre leurs projets guidés par les logiques de contrôle et de profit, barrage de sivens mais aussi avec tou-te-s celles et ceux qui tombent plus silencieusement sous les coups de la répression partout ailleurs. Nous ne nous laisserons ni diviser ni paralyser par la peur. Nous continuerons à vivre et lutter sur les espaces qu’illes rêvent d’anéantir, et à leur faire obstacle.

Le pouvoir se donne à voir : la mise à mort est en vigueur

Un compagnon est mort sur une zone à défendre.
Nous savons jusqu’où l’état peut aller pour se protéger face à l’invention d’autres possibles, pour protéger ses grands projets, ses intérêts.

Nous n’allons pas attendre des résultats d’autopsie, dont le pouvoir fera ce qu’il voudra, pour affirmer, que directement ou indirectement, cette mort reste de toutes façons, la conséquence de la répression d’une résistance.

Pourtant nous sommes nombreuses à ne pas pouvoir imaginer vivre sans résister à ce mode de vie, ces relations et ce rapport au vivant qu’on nous impose, aux travers, notamment de ces grands projets d’état.

« Nous détruisons non pas pour l’amour des décombres, mais pour la beauté des chemins qui les traversent. »

Un compagnon est mort sur une zone à défendre, et le pouvoir nous dit qu’en luttant, on prend le risque d’être tué. Mais c’est le désir de détruire ce monde mortifère qui nous rend vivant et on nous tue de vouloir vivre.

 « Là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve. »

Peu importe que l’on connaisse ou non, et que l’on sache comment, l’un d’entre nous est tombé mort dans la nuit, sa disparition nous percute et nous enrage. Et nous ne pouvons pas nous taire.

Cette mort fait sens partout, résonne dans tous les coins, dans toutes les zones, sur tous les murs qu’érige le pouvoir sans cesse pour nous séparer.

Elle entre déjà en écho avec d’autres morts, de Gênes à Noisy le sec, de Clichy à Athènes ou à Villiers le bel…

« Tant qu’y aura des militaires
Soit ton fils soit le mien
Y n’ pourra y avoir sur terre
Pas grand-chose de bien.
On te tuera pour te faire taire
Par derrière comme un chien
Et tout ça pour »
...VIVRE

Des compagnonnes et des compagnons...

Manifestation à Tours, le 29 octobre 2014 à 18h30, place Jean Jaurès

Manifestation à Loches, le 29 octobre 2014 à 11h30, devant la sous-préfecture

Illustration : Tant qu’il y aura des bouilles