Protection de l’enfance : communiqué des salariés grévistes de l’ADSE 37

Suite à l’annonce de suspension des Contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) dans deux des principaux établissements de la protection de l’enfance, les salariés de l’Association départementale de sauvegarde de l’enfance d’Indre-et-Loire (ADSE 37) sont en grève depuis le 7 décembre dernier. Voici leur dernier communiqué.

Nous, salariés de l’ADSE 37, nous demandons :

  • le maintien de tous les emplois, de tous les postes, de toutes les structures et de tous les établissements ;
  • l’embauche immédiate des personnels précaires ;
  • non à la découpe !
  • non au CPOM, oui aux projets ;
  • oui aux moyens à hauteur des besoins en protection de l’enfance (et ces besoins sont de plus en plus nombreux compte tenu de la dégradation du climat social) ;
  • fin des listes d’attente en milieu ouvert (enfants désignés en danger en attente d’exécution des mesures éducatives faute de moyens).

Dans ces conditions et pour soutenir les légitimes revendications des salariés en grève de l’ADSE, pour défendre les postes, les emplois, les structures et la mission de service public de la protection de l’enfance, les organisations départementales FO, CGT et SUD appellent à la grève et au rassemblement tous les salariés du secteur place de la préfecture à Tours le 15 décembre 2017 à partir de 9h00.

Une délégation départementale CGT-FO-SUD sera reçue dès 8h30 ce même jour par Madame Nadège Arnaud, vice-présidente du conseil départemental, et Monsieur Perrin, directeur général des services de la protection de l’enfance, pour mettre en avant nos revendications.

Les organisations syndicales départementales CGT FO et SUD sont par ailleurs extrêmement inquiètes au sujet de la mise en place du nouveau schéma départemental de la protection de l’enfance voulu par le conseil départemental.

C’est un vaste plan de restructuration qui se prépare dans ce secteur avec dans l’immédiat de réelles menaces sur l’emploi des salariés de la Fondation Verdier (plus de 200 emplois) et de l’ADSE puisque le conseil départemental a suspendu le financement de ces deux associations.

En mars 2018, nous savons que l’ADSE (214 salariés) sera en cessation de paiement si le conseil département s’entête à poursuivre sa politique sociale en matière de protection de l’enfance, à savoir la suspension des financements des associations départementales de la protection de l’enfance !