Programme du Temps Machine : ce qui se cache derrière le bandeau noir

Surprise à la lecture du dernier fascicule du Temps Machine, la salle de concerts de Joué-lès-Tours : une chronique a été partiellement noircie. On vous montre ce qui se cachait derrière.

[Mise à jour le 22/09 : l’équipe de la Rotative a reçu un mail de l’auteur du texte, à lire en fin d’article]

Le programme du Temps Machine comprend une chronique intitulée « L’instant scientifique du professeur La fée clochette ». Dans le numéro de septembre-octobre 2014, cette chronique a pour titre « Synthèse estivale ». Mais dans la version du programme qu’on trouve actuellement dans l’agglomération, une quarantaine de lignes de la chronique a été noircie.

Dommage : derrière le bloc noir se cachait un texte plutôt chouette visant les « "renégociations" scélérates des conventions Unedic » [1] et « les gens qui font des études, pas pour être moins cons, mais uniquement pour travailler dans le monde du spectacle, qu’ils voient comme une bonne manière d’échapper à l’usine, et qui une fois en place s’affalent dans leur chaise et regardent le temps passer en attendant le salaire (souvent issu de nos impôts) et les vacances, en ne faisant rien avancer si ce n’est leur droit à la retraite ». Un programme non-censuré étant arrivé entre les mains d’un contributeur de La Rotative, on reproduit le texte ici.

D’après l’un des directeurs du Temps Machine, ce n’est pas suite à des pressions externes, mais suite à une discussion interne, en lien avec l’auteur de la chronique, que ce passage a été masqué. Pas la peine de se mettre mal avec les élus alors que certains d’entre eux critiquent déjà la gestion du lieu [2] et que sans les subventions qu’ils accordent au Temps Machine, les portes de celui-ci risquent de ne plus s’ouvrir. Les édiles étant par nature très susceptibles, il semble en effet peu stratégique de les critiquer d’un côté et de leur tendre la main de l’autre. Si des élus lisent cet article, donc : ne le prenez pas mal, l’équipe du Temps Machine est de bonne volonté.

[Mise à jour le 22/09] Voilà le mail que l’équipe de la Rotative a reçu de la part de l’auteur. On lui précise qu’on ne lui vole pas sa propriété intellectuelle mais qu’on se contente de le citer, ce qui n’est pas exactement la même chose. On lui précise aussi qu’on aime beaucoup la fin de son mail.

Pour que tout le monde s’y retrouve, moi le premier, je tiens à préciser que je n’ai pas souhaité la publication de mon article "démasqué" dans la Rotative. Par ailleurs la décision de "modifier" mon article original était tout à fait légitime, respectable, et sauf à redéfinir les termes "légitime et respectable", elle est pour moi incontestable.

Par ailleurs cet article "non publié" relève de ma propriété intellectuelle et, jusqu’à ce jour, personne ne m’a demandé mon autorisation pour sa reproduction dans cet article. Cependant, et même si je ne cautionne pas et que cela ne me rend vraiment pas service cette fois-ci, je reste toutefois attaché à la liberté de la presse et je ne m’oppose donc pas à cette publication.

En résumé : la Rotative vous faîtes chier, continuez.

Bisous...

C.O.

P.-S.

Si toi aussi la structure dans laquelle tu bosses décide de censurer un de tes textes, n’hésite pas à t’inscrire sur La Rotative et à le proposer pour publication ici.

Notes

[1Pour des infos sur ces renégociations et les luttes qui l’accompagnent, voire notamment le site de la CIP-IDF.

[2Pendant les élections municipales, Philippe Briand, millionnaire droitard et désormais patron de l’agglo, a publiquement mis en cause la gestion de la salle.