Procès des militants opposés à la construction de la ligne grande vitesse Lyon-Turin

Éléments d’explication pour comprendre l’affaire qui voit des militants inculpés de terrorisme pour s’être opposés à un grand projet inutile et imposé.

Depuis décembre 2013, quatre jeunes gens (Chiara, Claudio, Mattia et Niccolo) sont incarcérés en Italie pour avoir participé, il y a un an, à une attaque nocturne du chantier de la ligne TGV devant relier Lyon à Turin. Leur procès devait s’ouvrir le 22 mai, il a été repoussé au 6 juin.

Cela fait plusieurs années que les habitants du Val de Suse luttent contre la construction de la ligne de Treno a Alta Velocità (TAV), train à grande vitesse. Ce mouvement populaire est baptisé NO TAV. Toute proportion gardée, il peut être comparé au mouvement de lutte contre la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Et il fait face à une répression grandissante.

Quelques ressources sur le sujet :

Le samedi 24 mai, une manifestation de soutien était organisée à Rennes. La façade d’une boutique SNCF a notamment été repeinte.

Comme le rappelle l’écrivain Serge Quadruppani :

« Se battre contre le TAV, c’est se battre contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes, contre la croissance illimitée dans un monde limité, contre la raison technicienne et la marchandisation du vivant. C’est se battre pour les lutins de la forêt, pour les républiques partisanes, les escartouns du moyen-âge et l’utopie d’un monde où, émergeant du tunnel de la société capitalisée, débarrassés à la fois des décideurs et de leurs poisons industriels, nous saurions enfin ce que signifie "vivre à l’air libre". »