Prisons : l’impact des blocages sur la vie des détenus

Dans un communiqué, l’Observatoire international des prisons (OPI) alerte sur « les conséquences de la grève sur les usagers contraints du service public pénitentiaire ». Depuis une agression survenue le 11 janvier, plusieurs établissements ont été bloqués par des surveillants, qui réclament plus d’effectifs et de sécurité.

Alors que les médias sont généralement très attentifs aux désagréments causés aux usagers par les mouvements de grève dans la fonction publique ou dans les transports, ils se font plus discrets sur les conséquences du mouvement de protestation engagé par les personnels pénitentiaires depuis le 11 janvier. Des conséquences parfois dramatiques pour les personnes détenues, comme l’explique l’OIP dans son communiqué. Extraits.

Confinés de jour comme de nuit en cellule – parfois à trois dans 9m2 – faute de personnels pour ouvrir les portes, le mouvement des surveillants c’est aussi et surtout, pour les détenus, un blocage du fonctionnement de la prison : des activités suspendues, des douches, des promenades, des rendez-vous annulés, des communications avec l’extérieur coupées, des cantines non acheminées (donc un accès limité à des produits d’hygiène, des denrées alimentaires ou du tabac).

Les effets de la grève sont aussi immédiats à l’extérieur des murs : dans la plupart des établissements bloqués, les parloirs familles et les rencontres en unités de vie familiale ont été supprimés. Une violence de plus pour les proches de détenus, qui font parfois des heures de route pour des rendez-vous pris longtemps à l’avance et apprennent une fois sur place l’annulation de leurs rendez-vous.

Des avocats ont par ailleurs signalé à l’OIP l’annulation des rencontres avec leurs clients, ainsi que le report des extractions judiciaires. A Nantes, une audience de comparution immédiate a été reportée d’un mois : autant d’hommes qui se voient contraints de passer un mois en détention provisoire…

Lire l’intégralité du communiqué sur le site de l’OIP.