Pour le respect du droit d’asile, rassemblement à Tours le 9 février

Appel de RESF 37, du Collectif corpopétrussien de solidarité avec les migrants, de l’association « Coup de pouce aux migrants » et de Chrétiens Migrants pour la mobilisation du 9 février contre le délit de solidarité.

Pour le respect du droit d’asile
Contre la fermeture du foyer « Albert Thomas »
Contre la fermeture du café associatif « La Barque »
Contre le « délit de solidarité »
Rassemblement le 9 février à 17h30 , place de la préfecture à Tours.

Le Réseau Éducation Sans frontières d’Indre-et-Loire et l’Association Chrétiens-Migrants s’inquiétaient récemment, dans un communiqué de presse, du devenir des exilés envoyés dans les « Centres d’Accueil et d’Orientation » de notre département, venant de Calais et de campements parisiens. Des promesses leur avaient été faites lors de l’évacuation de ces camps : le dispositif dit « Dublin » ne leur serait pas appliqué. Selon cette réglementation, une personne sollicitant l’asile en France alors qu’elle est entrée dans l’espace européen par un autre pays, doit être renvoyée dans ce pays, et ne peut être enregistrée comme demandeuse d’asile en France. Cet engagement oral de Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur, a été récemment réaffirmé par Bruno Leroux, le nouveau ministre, lors d’un déplacement à Rennes. Mais ce ne sont que des mots !

La réalité est toute autre : sur les CAO du département, ce sont plus de la moitié des accueillis à qui la Préfecture d’Orléans refuse le dépôt d’une demande d’asile (17 actuellement au CAO de St Pierre), refus suivi de notifications de transfert dans tel ou tel autre pays européen par la Préfecture d’Indre-et-Loire (5 vers l’Italie à Saint-Pierre). Dans certains départements, des résidents ainsi « dublinés » sont assignés à résidence dans leur CAO – transformé à cette occasion en Centre de rétention masqué, avant une tentative d’expulsion du territoire.

Les associations de solidarité avec les migrants d’Indre-et-Loire appellent donc à un rassemblement le jeudi 9 février à 17h30 Place de la Préfecture, pour dénoncer ces mensonges d’État et le déni de leurs droits dont sont victimes les résidents des CAO du département et exigent qu’ils puissent déposer une demande d’asile en France.

A l’issue de ce rassemblement, nous appelons à participer à la réunion publique à 18h00 au Foyer des Cheminots rue Blaise Pascal, réunion de soutien aux résidents du Foyer Albert Thomas qui sont à tout moment menacés d’être tout simplement mis à la rue, du fait de la fermeture du Foyer. Nous sommes également solidaire du Café Associatif La Barque qui est mis en redressement judiciaire pour des motifs financiers qui ne sont que des manœuvres destinées à chasser les pauvres, les démunis, les précaires et tous les accidentés de la vie que l’on veut rendre invisibles.

Ces deux initiatives ne sont pas appelés le 9 février par hasard. C’est ce même jour que, dans de nombreuses villes de France, se tiendront des actions pour protester contre le « délit de solidarité », c’est-à-dire contre les poursuites engagées à l’encontre des militants solidaires des migrants : les organisations nombreuses qui appellent à cette protestation ont dénombré 17 poursuites en 2015 et 2016, auxquelles il faut ajouter 13 personnes poursuivies actuellement dans les Alpes Maritimes, près de la frontière italienne. Leur crime ? Porter secours et mettre momentanément à l’abri des migrants venant d’Italie, épuisés, affamés, parfois blessés ou malades, adultes et enfants, mineurs isolés…

Illustration : rassemblement contre la politique antisociale de la mairie de Tours, mai 2015