La construction entamée avant les élections est terminée. Le projet déposé par Touraine Logement a été maintenu et accepté avec une légère diminution de "voilure". Les efforts consentis pour protéger la zone humide et sa biodiversité semblent vains : la source se tarit, le terrain va s’assécher, les salamandres et les crapauds accoucheurs (dont l’habitat est protégé) vont disparaître. Un autre projet que l’on croyait enterré resurgit, dans le coin sud-ouest (à l’angle de la rue de la Pierre). Là aussi, la "voilure" est réduite, le bâtiment collectif est remplacé par quatre maisons de ville, mais l’impact environnemental est tout aussi désastreux, l’espace vert est condamné.
L’étude d’impact demandée de longue date à la mairie de Tours n’a jamais été effectuée. Elle s’avère pourtant plus nécessaire que jamais si on veut effectuer un état des lieux et sauvegarder ce qui peut l’être.
Jusqu’à présent, à Tours, les projets immobiliers ont primé sur la défense de la nature et de la biodiversité. Cela va pourtant à l’encontre d’une des quatre orientations du Plan Local d’Urbanisme (PLU), visant à développer la trame verte. Cela va aussi à l’encontre de deux des cinq orientations de la révision du PLU récemment engagée ("une place plus importante pour le végétal", "la préservation des vues et des grands paysages"). Va-t-on continuer à faire le contraire de ce que l’on promet ? Un premier changement semble perceptible sur le site Ste Marguerite / Grammont avec la création d’un espace vert conséquent.
Il est encore temps de sauver le Vieux Groison. Des mesures urgentes doivent être prises pour pallier le tarissement de la source et annuler le nouveau projet immobilier. Le permis de construire demandé peut encore être refusé en s’appuyant sur la possibilité de "surseoir à statuer dans les conditions définies par l’article L111-8 du code de l’urbanisme concernant les constructions [...] qui seraient de nature à compromettre [...] l’exécution du futur PLU".
L’AQUAVIT renouvèle sa demande de préservation du site du vieux Groison comme "noyau de biodiversité" au sens introduit par le Schéma de Cohérence Territoriale de l’agglomération Tourangelle (SCOT) 2013. L’actuelle révision du PLU s’y prête, puisqu’il doit devenir compatible avec le SCOT. Le maire n’a-t-il pas rappelé en janvier dernier son engagement à sauvegarder les espaces verts du coteau ?
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