Philippe Briand relance la construction du circuit de NASCAR

La construction du circuit de NASCAR, qui avait fait couler beaucoup d’encre pendant les élections municipales, est relancée par le nouveau président de l’agglomération tourangelle. Le site Carfree revient sur l’historique de l’affaire et fait le point sur son développement récent.

Ca commence par un vote de budget en catimini.

Nous sommes à la veille des futures élections municipales. C’était il y a quelques semaines. L’agglomération Tours Plus décide de son budget. Ça vote à l’unanimité. Mais argggh !!! EELV trouve une ligne de budget à 750.000 euros pour financer un virage relevé de Nascar au parc des expositions.

Pour info, la NASCAR, acronyme de National Association for Stock Car Auto Racing (Association Nationale de Course de Voitures de Série), est le principal organisme qui régit les courses automobiles de stock-car aux États-Unis d’Amérique.

Personne n’en avait parlé, personne ne semblait être au courant. Tout le monde avait voté alors que la ligne de budget n’est visible que sur un CD-rom. Voilà donc la démocratie des temps modernes. On vote n’importe quoi, n’importe quand, n’importe comment. Certains élus montrent leur étonnement (ils n’ont pas d’ordinateurs avec lecteurs Cd-rom sans doute).

Ca continue avec un Jean Germain, alors maire de Tours et président de l’agglomération, qui change d’avis histoire de conclure une alliance avec les Verts, mais qui va quand même sauter.

Ça se passe mal pour le maire PS. Finalement, le vent tourne, les tourangeaux en ont marre de voir sa pomme. Faut donc rebondir. Hop, on stoppe le chantier de Nascar, on noue un petit contrat tranquille pépére avec les verts et on se prépare à gagner le second tour.

A droite, on se positionne, on déclare que « le Nascar aujourd’hui, des voitures américaines qui tournent en rond franchement, c’est un peu ringard. » (Propos du porte parole de la liste d’opposition).

Et même si le projet est pourri, c’est reparti pour un tour « parce que c’est moins cher ».

Bingo. C’était ringard mais bon, quand même… faut le faire parce que sinon, ça couterait aussi cher en dédommagement. Il faut donc poursuivre ce chantier d’agglomération. (...)

Le nouveau président de l’agglomération s’appelle Philippe Briand. C’est un briscard de la politique, c’est aussi un gars à qui on ne le joue pas dans le BTP. Voici ce qu’il déclare une fois nommé à son bon poste :« Si on continue ce virage, c’est 80.000 euros à ajouter aux 400.000 déjà engagés ; si on arrête, cela coûtera 2,178 millions d’euros : les 400.000 euros engagés, les 278.000 euros de remise à plat et 1,5 million d’indemnisation des organisateurs. »

L’intégralité de l’article est à lire sur Carfree.

On attend avec impatience de voir si les Verts tenteront à nouveau de bloquer physiquement le chantier (la première fois, ils ont été éconduits par des vigiles), voire impulseront une occupation pour faire de la zone « un petit Notre-Dame-des-Landes local » [1], comme le suggérait Emmanuel Denis, candidat EELV aux municipales. Les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes auront certainement quelques conseils à leur filer en matière de sabotage d’engins de chantier...