Au CHU, plusieurs services ont été ou sont toujours en grève pour demander plus d’effectifs, des remplacements, du matériel, bref, voir leurs conditions de travail et la qualité des soins s’améliorer.
Les personnels de la santé, toutes catégories confondues, ont manifesté nombreuses et nombreux dans les rues de Tours le 8 novembre. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu ça. Le décembre 2016, ils et elles ont recommencé et lors de l’assemblée générale qui s’est tenue ensuite, rendez-vous a été pris pour janvier.
De son côté, la direction a pour projet de mettre en place un outil informatique afin que les personnels « s’auto remplacent ». C’est une menace directe sur l’équipe de remplacement avec des suppressions de postes à la clé.
Aides-soignantes, personnels des secrétariats, infirmières, ASH, techniques, toutes et tous souffrent des mêmes maux :
- le manque d’effectifs et de remplacement des absences, la surcharge de travail, la pénibilité accrue,
- les rappels incessants sur les congés, les repos,
- les suppressions de postes et de lits,
- les salaires trop bas, la diminution des titularisations, l’augmentation des contrats précaires,
- un management de plus en plus agressif associé au mépris de la part de nos directions.
Partout en France, c’est la même chose et de nombreux établissements sont en lutte pour les mêmes revendications.
Les cures d’austérité imposées par les gouvernements successifs, la promulgation des lois Bachelot, Santé, la mise en place des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT), les plans d’économie imposés sans faillir par les directions sont responsables de la dégradation des conditions de travail et des conditions d’accueil.
Stop, ça suffit. Il est temps de s’y mettre toutes et tous ensembles. Le 24 janvier, des actions sont prévues dans plusieurs villes. Nous devons continuer, être de plus en plus nombreuses et nombreux dans la rue, prendre nos affaires en main en assemblée générale, décider des modalités de nos actions communes.
En ligne de mire, une manifestation nationale à Paris est programmée pour le 7 mars prochain où nous devons y être des milliers, sous les fenêtres de la ministre, pour clamer notre ras-le-bol et demander des moyens supplémentaires.
Les revendications :
- stop aux rappels à domicile, remplacement de toutes les absences ;
- abrogation des lois HPST et Santé ;
- abandon des regroupements des hôpitaux (non aux GHT) et des restructurations, maintien de tous les établissements, arrêt des fermetures de lits et des suppressions de postes ;
- octroi des moyens budgétaires permettant aux établissements d’assurer leurs missions de service public, d’embaucher ;
- titularisation de tous les agents contractuels.