Mettre à mal l’idée même de l’enfermement c’est s’attaquer à un des piliers de cette société basée sur l’exploitation et la reproduction des dominations. La taule est une menace pour tou.te.s celles et ceux qui désirent vivre sans se soumettre aux lois qui régissent ce système, ou qui n’ont pas d’autres possibilités que de vivre en contradiction avec celles-ci.
À l’heure d’une nouvelle extension du système carcéral il nous semble important de se donner des perspectives de lutte. Cet énième plan prison à l’oeuvre, c’est 15 000 places de plus derrière les murs. Il prévoit à la fois la construction de nouvelles taules, de quartiers haute- sécurité, de SAS (structures d’accompagnement vers la sortie) et la rénovation d’anciennes prisons comme celle de la Santé à Paris dont la réouverture est prévue le 7 janvier prochain. Cette nouvelle réforme pénitentiaire vise aussi à étendre toujours plus la prison dans la société, avec notamment le développement de la surveillance électronique et la création d’un pôle emploi des TIG (travaux d’intérêts généraux). Régulièrement, des révoltes secouent les prisons suite à des assassinats par les matons, après des suicides ou du fait des conditions d’incarcération, certaines remettant en cause l’existence même des prisons. Dehors, des personnes se solidarisent par différents moyens : depuis l’hiver dernier se sont succédés émeutes et manifs à Toulouse, actions contre la grève des matons, rassemblements devant Fleury-Merogis, mais aussi incendies de voitures de matons à la prison de Fresnes ou de véhicules de constructeurs de taules en Isère... Ces rencontres pourront être l’occasion de partager des idées autour de ces révoltes et luttes actuelles et d’autres plus anciennes.
Ce sera également un moment pour discuter des divers outils existants comme les radios anti-carcérales, les journaux, les caisses de solidarité qui, en diffusant des infos et en créant des liens entre l’intérieur et l’extérieur, contribuent depuis de nombreuses années aux luttes contre la prison et d’autres formes d’enfermements (centres de rétention, hôpitaux psychiatriques, établissements pénitentiaires pour mineur.e.s, etc.).
Ces rencontres ont lieu en région parisienne mais nous souhaitons qu’elles puissent être un temps d’échanges entre personnes de différents coins de l’hexagone. Pour celles et ceux qui s’intéressent de près ou de loin aux luttes anti-carcérales, ce week end sera une occasion de se rencontrer !
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