L’égalité professionnelle homme-femme : une utopie moderne
Si le projet de loi met en avant sur le papier le principe de l’égalité professionnelle homme-femme, cela s’avère être un leurre. Actuellement, l’égalité professionnelle est théorique, puisque l’on sait que les femmes continuent de gagner en moyenne un quart de moins que leurs homologues masculins. La France se classe d’ailleurs 132ème en matière d’égalité salariale sur… 134 pays. (No comment)
Travailler plus pour gagner moins
Le temps de travail demeure le premier facteur discriminant pour les femmes, qui effectuent toujours 80 % des tâches ménagères. La norme du présentéisme, imposée notamment pour les cadres, les exclut des postes à responsabilité. De plus, 80 % des temps partiels sont assurés par des femmes. Le projet de loi renforce considérablement la flexibilité, qui nuira de fait aux femmes. Cela passe notamment par :
- la possibilité de passer, par simple accord, de 44h hebdomadaire à 46h ;
- la possibilité de moduler le temps de travail sur 3 ans ;
- la possibilité de baisser le taux de majoration des heures supplémentaires ;
- pour les salarié-e-s à temps partiel, les délais de prévenance en cas de changement d’horaires sont réduits à 3 jours, au lieu de 7 ;
- les durées et modalités des congés sont définis par accord d’entreprise.
Pour celles qui ne pourront s’adapter, c’est retour à la maison
Le projet de loi facilite les licenciements pour celles et ceux qui ne peuvent s’adapter à la flexibilité imposée. En effet, plus besoin de difficultés économiques pour imposer des mesures de mobilité, de flexibilité, d’augmentation de temps de travail et plans de licenciements.
Bien entendu, nous ne jugerons pas le fait que ce projet de loi soit porté depuis le début par... une femme.