Rendez-vous était donné à 14h30 place de la Liberté. Les étudiant-es ont rejoint la place en cortège et ont positionné leur longue banderole « Cette loi c’est la mort du Code du travail, nous luttons contre » à côté de la banderole intersyndicale demandant le retrait du projet de loi « Travail ». En remontant l’avenue de Grammont, la manifestation a été rejointe par un cortège de cheminot-es en lutte.
Arrivée à proximité de la place Jean Jaurès, la manifestation a bifurqué vers la gare, la voie de tram étant en travaux. Dans d’autres villes, les barrières de chantiers se seraient probablement transformées en barricades improvisées... La plupart des grilles de la gare avaient été baissées, la seule issue ouverte étant gardée par quatre flics en tenue anti-émeute, flashball en bandoulière. Quand quelques personnes se sont trop rapprochées, cette dernière porte a également été fermée. La manifestation est restée là quelques temps, un syndicaliste cheminot s’emparant d’un micro pour appeler à la solidarité entre étudiants et travailleurs. Le cortège a ensuite remonté la rue Nationale.
Place Anatole France, un cercueil contenant une représentation en carton du Code du travail avait été installée. Après un discours parodiant celui de Pierre Gattaz, patron du MEDEF, le Code du travail a été brûlé.
Cette action symbolique a eu le mérite de faire rester les gens sur la place et de ralentir un peu l’inévitable éparpillement des manifestant-es vers les bistrots du coin. Du coup, la voie de tram et la route bordant la Loire restaient bloquées à la circulation, ce qui n’était pas du goût des flics.
Une première partie de la voie a donc été débloquée à coups de matraques, les BACeux se montrant particulièrement zélés dans cet exercice. S’en est suivi un long face-à-face entre flics armés et étudiant-es. Une centaine de personnes étaient encore présentes sur la place, et une « Nuit Debout » s’est tranquillement installée pendant la durée de la confrontation.
Finalement, alors que beaucoup s’attendaient à une nouvelle charge policière, toute la tribu de flics (BAC, nationaux en tenue anti-émeute, municipaux, flics à vélos, etc.) qui s’était installée là a rebroussé chemin sans un mot, sous un mélange de huées et d’applaudissements. Les étudiant-es ont rapidement repris le contrôle de la route, avant de la rendre à la circulation et de rejoindre les discussions qui avaient été entamées.
Prochaine manif le 1er mai à 10h, au départ de la place de la Liberté.