Il s’agissait de mettre en avant le ras-le-bol des citoyens face à l’envahissement de notre quotidien par les écrans publicitaires [1] ! Une vingtaine de personnes se sont rassemblées ce vendredi 22 mars à la gare SNCF de Tours. L’action non violente consistait à recouvrir les écrans numériques publicitaires afin de protester contre cet envahissement de messages à caractère commerciaux qui s’imposent à tous les usagers de la gare sans leur consentement. Ré-affirmons notre liberté de (non-)réception !
Sous le regard appréciateur des usagers de la gare, voire d’une partie de son personnel, les militants ont pu enrubanner 8 panneaux numériques, avant de se faire stopper par 3 agents de la sureté ferroviaire (Suge) au motif que cette action consistait en une « souillure ».


Nous considérons pour notre part que ces écrans constituent une souillure pour nos cerveaux, notre liberté de non-réception, et notre planète. La lutte contre ces publicités numériques animées est un enjeu de société. À l’occasion de la semaine internationale contre la publicité, nous dénonçons ce nouvel avatar de l’envahissement publicitaire, qui constitue un énorme gaspillage énergétique (un panneau = consommation d’un foyer de 4 personnes), qui génère stress, fatigue et surcharge cognitive, et permet un ciblage et une intrusion dans la vie privée sans précédent [2].
Nous demandons l’interdiction des écrans publicitaires dans l’espace public. Dès maintenant, et localement, demandons à ce que cette interdiction soit inscrite dans les Règlements locaux de Publicité qui sont élaborés au sein de chaque ville et métropole au cours de l’année 2019-2020.