Le rotofil #10

Pour nos élus, journaleux ou patrons locaux, il n’y a pas de petites mesquineries : l’hypocrisie est un art de vivre. Alors on a décidé de passer l’actualité locale au rotofil.

Communication politique

L’équipe de campagne portée par Gille et Münsch-Masset a lancé sa première vidéo, intitulée « En avant la vie ». Ça donne plutôt envie de mourir, vu la médiocrité des images et du montage. Le cadavre du PS bouge encore, grâce à la magie des effets de Windows Movie Maker 1998.


Y a plus de jeunesse

Pour décorer la ville, la municipalité a installé un gros renne lumineux sur la place Jean Jaurès. « Kiki » a remplacé « Bouli », le bonhomme de neige également débile installé l’année dernière. En 2018, les lycéen-nes mobilisé-es avaient eu le bon goût de défoncer Bouli. On attend toujours que Kiki subisse le même sort.


Brève de comptoir

Dans un tweet du 19 décembre, Daniel Labaronne nous a livré un élément de langage d’une grande profondeur : « Il y a un point commun entre cette grève et le système de retraites actuel : ce sont les plus faibles qui trinquent ». Hips.


Les flics de nuit mécontents de devoir travailler la nuit

Des flics sont allées pleurnicher devant la préfecture de Tours dans la nuit du 17 au 18 décembre pour se plaindre de leurs cycles de travail. Non content d’avoir conservé leur régime de retraite et de tabasser celles et ceux qui tentent de défendre le leur, ils trouvent encore moyen de se plaindre. Ingrats.


Au régime sec

Dans son nouveau programme de campagne, Bouchet veut faire de Tours une ville « sobre et élégante ». Des qualificatifs qui correspondent mieux à une robe qu’à une ville moyenne. On espère que son appel à la sobriété ne se traduira pas par une fermeture des bistrots.


Toi Plus Moi

En Avant Tours, Tou(r)s Ensemble, C’est au Tours du Peuple... On est malheureusement habitués aux jeux de mots débiles qui viennent habiller les listes des candidat-es aux municipales. Avec « Vous + Nous = Tours », l’ex-adjoint aux sports Xavier Dateu remporte la palme du nom de liste le plus nul, et pourtant le niveau était bas.


Communication politique (bis)

Virginie Rivain, directrice de la communication de la ville de Tours, se fait une haute idée de son métier. Électrisée par le pathétique record du plus long sandwich de rillettes, décroché à l’occasion de la Ferme-Expo, elle s’est fendue du tweet suivant, ponctué de nombreux émojis, le 6 novembre dernier : « Et elles sont où, et elles sont où les #rillettes du #Mans @ofcourselemans la la la la la @villedetours #Tours #FiersdeTours #worldchampion #lesrillettesdeTourssontlesmeilleures #etpourtantjeviensdu72 ». Consternant.


Rififi chez les insoumis

Drame de Noël à la France Insoumise. Une partie de l’équipe a rejoint la campagne de l’écologiste Emmanuel Denis, au détriment de « C’est au Tours du peuple ». Dans la foulée, le comité électoral de la FI aurait annoncé son soutien à la liste de Denis, d’après France 3. Ça sent le sapin pour Bourdin.


Dumb city

D’après le magazine 37 degrés, le PS veut faire de Tours une « smart-city » avec des « applications facilitant le quotidien ». Couvrir la ville de capteurs, confier les données à des multinationales qui cherchent à monétiser le moindre trajet en bus, voilà une belle proposition de rupture ! Paradoxe : comment le PS peut-il parler de ville intelligente alors qu’Alain Dayan figure dans l’équipe ?