Le rassemblement du Front National d’Indre-et-Loire mis en échec

Le parti d’extrême-droite voulait organiser un rassemblement devant la mairie de Tours le 29 avril. La mobilisation d’une quarantaine de personnes a suffi à les décourager.

L’information était parue dans la rubrique « agenda » de La Nouvelle République : dans l’édition du 27 avril, on pouvait lire :

« FN. Rassemblement jeunes ce samedi à Tours, 11 h, place Jean-Jaurès. »

En réaction, un appel du syndicat Solidaires Etudant-es Tours avait circulé :

« Parce qu’il est hors de question de laisser l’extrême-droite s’afficher comme elle l’entend dans Tours ; parce que nous combattons tout autant l’extrême-droite du FN que l’extrême-libéralisme d’En Marche ! ; parce que nous refusons le racisme, le sexisme, la xénophobie et le nationalisme ; Solidaires Etudiant-es Tours appelle à un contre-rassemblement à 10h, sur cette même place. »

Une quarantaine de personnes se sont retrouvées sur la place le jour dit. De quoi décourager la poignée de militant-es d’extrême-droite qui comptait occuper la place, et qui se sont réfugiés piteusement derrière les abribus situés au pied du tribunal. Il n’y a pas eu de rassemblement.

Les frontistes ont tout de même tenté de tracter à l’entrée du marché aux fleurs du boulevard Béranger. L’opération a été sérieusement gênée par la présence des contre-manifestant-es, qui ont scandé des slogans contre l’extrême-droite et ont pu applaudir les nombreux passant-es qui déchiraient les tracts qui leur étaient tendus. Les élus Véronique Péan et Stanislas de La Ruffie — surtout connu pour avoir été giflé par son camarade de parti Pierre-Louis Mériguet —, n’en menaient pas large. Deux militantes FN ont été aspergées de café. A Tours, l’extrême-droite n’est pas la bienvenue.