Le préfet d’Indre-et-Loire veut vider les rues à grand renfort de grenades

Ce mercredi 11 mai, les organisations syndicales étaient convoquées à la préfecture « afin de préparer au mieux la journée d’action » du 12 mai. Cette réunion faisait suite à l’usage de gaz lacrymogènes et d’une grenade de désencerclement par les flics pour dégager la place Jean Jaurès le 10 mai. Témoignage d’un des participants.

Petite mise en bouche : « C’est l’état d’urgence, on est déjà bien sympa de vous laisse manifester... »

Préfet ultra-véner, nous faisant gentiment comprendre qu’on devrait tous prendre exemple sur le bon élève FO qui déclare ses manifs’. Puis il cible spécifiquement quelqu’un qu’il considère comme le « représentant des jeunes », en expliquant posément que désormais chaque rassemblement, chaque action non déclarée (c’est-à-dire toutes) sera traitée comme celle [de mardi] soir (c’est à dire lacrymo, tentative d’interpellation et grenades pour tous), en laissant au passage entendre que cette personne casquerait pénalement en cas de problème (bah oui, pourquoi se priver de faire la peau d’un syndicaliste actif quand on le peut, hein...).

Plus fort encore, il arrive à justifier le jet d’une grenade de désencerclement par la BAC sur des étudiants qui se dispersaient sans violences, et annonce clairement que c’est ce qui nous attend si on ose à nouveau manifester sans déclaration.

Bref, après le coup de force du 49-3, la consigne c’est « vider les rues ». A grands renforts de grenades, avec leur lot de blessé-es plus ou moins graves.

Il est beau, le pays des « droits de l’Homme ».

P.-S.

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