Résistance ! Voilà un des mots d’ordre repris par les 700 personnels de santé qui ont manifesté dans les rues de Tours le 8 novembre.
Toutes et tous ensemble, personnels des EHPAD, des Hôpitaux, des cliniques, aide-soignant-es, administratif-ives, infirmier-ères ou ouvrier-ères, usagers et usagères, ils ont clamé leur ras le bol et leur refus :
- des manques d’effectif et de remplacement des absences, de la surcharge de travail, de la pénibilité accrue,
- des rappels incessants sur les congés, les repos,
- des suppressions de postes et de lits,
- des salaires trop bas, de la diminution des titularisations, de l’augmentation des contrats précaires,
- de la mise en place des 12h,
- du mépris de la part des directions.
Dans leur communiqué les syndicats mettent l’accent sur les conditions de travail et la détérioration de la qualité des soins. Les équipes sont désorganisées. La mobilité et la polyvalence sont désormais des méthodes de gestion officielles :
QUELLES SONT LES CAUSES DE CETTE SITUATION ?
Elle n’est pas due au hasard.Mme TOURAINE, avec le gouvernement et la complicité des directions a promis de faire 10 milliards d’économies dans la santé dont 3 dans les hôpitaux. Ils ont continué sur la lancée des lois des gouvernements précédents (plan Juppé, loi HPST dite Bachelot, etc .. ).
Mme Touraine avec sa Loi Santé a déclaré rien ne sera plus comme avant.
Sa conseillère a précisé que les GHT (Groupement Hospitalier de Territoire ) sont un formidable levier pour arriver à supprimer tous ces postes.22 000 suppressions de postes, 60 000 fermetures de lits, sous prétexte d’ambulatoire, VOILA CE QUE PRÉVOIENT CETTE LOI et ces politiques d’austérité
et d’économie dans la santé.
En Indre et Loire, les 7 hôpitaux, CHU, Amboise Chateau-Renault, Chinon, Luynes, Loches, la Membrolle, Louis Sevestre , Ste Maure doivent être regroupés en un GHT. Les maisons de retraite pourront aussi les intégrer comme les établissements privés.Aucun service n’est épargné. Que l’on soit soignant-es , administratif-ives , ouvrier-ères, tous les secteurs sont menacés sous prétexte de recherche d’économie.
Nous ne laisserons pas Madame la Ministre de la santé, nous ne laisserons les directeurs la plupart du temps très zélés continuer à détruire l’hôpital. La santé n’a pas de prix, elle n’est pas une marchandise !
La détermination des manifestants était nette. Nous sommes attaché-es à la qualité des soins et des conditions de travail, c’est ce que la délégation reçue à l’ARS a redit !
Plusieurs services sont en grève, des EPHAD sont en grève. Ils et elles étaient dans la manifestation.
Le 8 novembre, le ministère a répondu à la délégation nationale qu’elle va mettre en place une commission sur la qualité au travail !!! Comment le gouvernement ose t’il faire cette proposition ? C’est une véritable provocation.
Partant de ce constat, ils appellent à continuer et à amplifier la mobilisation dès maintenant. Dans plusieurs autres départements, ça bouge aussi et certains ont remis ça dès la fin du mois de novembre. Leur message aux personnels de santé, usagers et usagères est clair :
Nous devons continuer, être de plus en plus nombreuses et nombreux dans la rue, manifester partout les mêmes jours, prendre nos affaires en main en assemblée générale et aller massivement jusque devant la ministre.
Les revendications :
- l’arrêt des rappels à domicile, le remplacement de toutes les absences,
- l’abrogation des lois HPST et Santé,
- l’abandon des regroupements des hôpitaux (non aux GHT) et des restructurations, le maintien de tous les établissements,
- l’arrêt des fermetures de lits et des suppressions de postes,
- l’octroi des moyens budgétaires permettant aux établissements d’assurer leurs missions de service public, d’embaucher,
- la titularisation des agents contractuels.
Grève et manifestation le 6 décembre. Assemblée générale à la suite de la manifestation à 16h30 à l’hôpital Bretonneau.