La tête de liste d’En Marche était en fait une militante d’extrême-droite

Nathalie Loiseau, la tête de liste du parti présidentiel pour les prochaines élections européennes, a été candidate aux élections étudiantes de Science-Po sur une liste menée par un militant du GUD.

Nathalie Loiseau, la tête de liste du parti présidentiel pour les prochaines élections européennes, a été candidate aux élections étudiantes de Science-Po sur une liste menée par un militant du GUD [1]. C’est ce que révèle une enquête publiée par Mediapart, qui explique qu’en 1984, Loiseau était en sixième position sur la liste présentée par l’UED, « un syndicat étudiant né sur les cendres du GUD ».

« À sa création en 1978, [l’UED] affiche d’emblée la couleur, appelant à l’union des droites et de tous ses courants de pensée (« maurrassiens, indépendants, gaullistes… », précisent ses fondateurs). « L’U.E.D. s’opposera fermement à toutes les propositions qui, sous couvert de “démocratisation”, visent à instaurer la démagogie et le terrorisme marxiste », indiquent-ils sans ambages dans leur tout premier programme (...). »

Après avoir nié sa présence sur cette liste, Loiseau a fini par reconnaître une « erreur », prétendant ne pas avoir identifié la nature du regroupement auquel elle a participé. Une défense peu crédible, venant d’une étudiante en sciences politiques. Aujourd’hui, l’ancienne ministre chargée des Affaires européennes prétend « faire reculer l’extrême droite en France ». Ce qui ne l’empêche pas de reprendre son discours à l’occasion, comme quand elle accusait les exilé-es arrivant en Europe de faire « du shopping de l’asile ».

Notes

[1Le Groupe Union Défense est un groupe d’extrême-droite d’abord actif dans les années 70, connu pour sa violence et sa radicalité. Voir la fiche Wikipédia.