15 juillet, finale de la coupe du monde de football. La Nouvelle République se fend d’un article de politique locale. Les élus sont interrogés pour savoir où ils regarderont le match, parce que d’après le journal, « un élu du peuple digne de ce nom ne peut pas ignorer la finale de la Coupe de monde ce soir » . Une phrase qui en dit long sur la manière qu’a cette rédaction d’apprécier le travail de nos politicards locaux : la soumission à l’agenda sportif comme seul critère de qualité.

Cette enquête nous apprenait que certains élus regarderaient le match autour d’un barbecue, d’autres ayant prévu de le regarder au bar... Le président de la métropole, Philippe Briand, avait prévu de picoler quoi qu’il arrive : « Comme disait Napoléon, il me faut du champagne pour arroser mes joies quand je gagne ou oublier mes soucis quand je perds ».

Après un passage sur la plaine de la gloriette, où une fan zone avait été installée, quelques élus municipaux se sont payés un bain de foule depuis le balcon de l’hôtel de ville. Une sono diffusait en boucle I will survive. Le maire, ce grand enfant, a pu tirer des confettis sur la foule, et ainsi profiter d’un semblant de popularité.

Alors champagne !