Je ne voterai pas Macron

A l’heure où les appels à voter pour Emmanuel Macron se multiplient pour « faire barrage » à Marine Le Pen, réflexion d’une personne qui s’y refuse. Article publié sur le site ami Paris-Luttes.info

« Pour la deuxième fois en quinze ans, l’extrême droite est au second tour des élections présidentielles en France. En 2002, Jean Marie Le Pen avait obtenu 4.8 millions de voix au premier tour et 5.5 millions au second. Cette année, Marine Le Pen a obtenu 7.6 millions de voix dès le premier tour et elle avait déjà battu le record historique de son père au premier tour en 2012 avec 6 millions de voix. Inexorablement, le Front National gagne des voix, par centaines de milliers, par millions, années après années.

Bien évidemment, cette situation est alarmante et pousse des millions d’électeurs de gauche comme de droite à voter pour « le moins pire » à faire le « front républicain » pour empêcher le FN d’accéder au pouvoir. Cette réaction est compréhensible mais elle doit à mon sens être combattue. »

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« Voter Macron c’est donner raison aux sondages, donner raison aux grands patrons de presse qui grâce à un marketing bien huilé ont réussi à imprégner dans les têtes qu’il n’y a pas d’alternative au capitalisme, au libéralisme et que Macron défendra pour le mieux nous intérêts.

Voter Macron c’est choisir un candidat pris dans des dizaines de conflits d’intérêts à tel point qu’il refuse de dévoiler l’identité des donateurs de son mouvement.

Voter Macron c’est afficher notre mépris pour des millions de salariés qui vont souffrir du démantèlement annoncé du code du travail. Voter Macron c’est ne pas penser aux coursiers Deliveroo, Foodora, Uber Eats ou encore aux chauffeurs Uber qui souffrent tant de l’ubérisation de l’économie que Macron veut encore et toujours pousser au lieu de permettre la requalification en CDI de toutes ces nouvelles formes de travail aliénantes et précaires.

Voter Macron c’est, finalement, dérouler le tapis rouge au FN et à toutes les idées d’extrême droite qui prospèrent sur la pauvreté et la précarité mais aussi grâce à la mise sur le devant de la scène de thématiques identitaires et racistes tel que l’ont fait les gouvernements successifs depuis des années. »

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