Guide pratique à l’usage de celles et ceux qui n’aiment pas trop la vidéosurveillance

Un guide pour mettre les caméras de surveillance de la voie publique en retraite anticipée. Big brother nous surveille, crevons-lui les yeux.

Ce guide ne traite que de méthodes visant à détruire le câblage des caméras, pour détruire la caméra elle même il faut abattre le mât ou grimper en hauteur pour péter l’optique, ça nécessite du matériel lourd et encombrant (disqueuse, échelle...) et c’est donc une autre histoire.

1 - Repérage

Les lieux :
Déplacements des personnes et des véhicules, caméras (publiques ou privées) ayant vue sur la caméra ciblée, flics/vigiles/etc à proximité.

La fixation de la caméra :
Sur un mur, sur un mât, le type de mât (gris clair à l’ancienne ou gris sombre et tout lisse pour les nouveaux).

Le câblage :
Câblage à l’extérieur, protégé par une simple gaine (souple ou rigide), câblage dans le mât.

La fixation de la trappe (dans le cas du câblage à l’intérieur du mât) :
Vis type Allen, vis type triangle (EDF), trappe doublée ou pas par des colliers de serrage en métal.

2 - Préparation

La route :
Idéalement, ne pas faire le même chemin à l’aller et au retour, prévoir des itinéraires esquivant un maximum de caméras (surtout au retour) grâce au site https://tours.sous-surveillance.net, selon le nombre de personnes présentes pour l’action et la configuration des lieux prévoir des petits barrages pour ralentir les flics.
Attention, faire du repérage sur internet c’est bien, faire du repérage en vrai c’est mieux. Les photos de Google Street ont souvent plusieurs années, et sur le site Tours Sous Surveillance il peut manquer quelques caméras.

Les fringues :
Pour l’action des gants, de quoi bien se masquer le visage (mais vraiment bien parce que leurs caméras c’est full hd), des fringues jetables (noires et sans signes distinctifs). Pour après, des fringues « normales » sous les jetables, et des chaussures discrètes (important parce que c’est pas pratique d’en changer).

Les portables :
PAS DE PORTABLES. Ou à la limite éteignez les, mais plusieurs kilomètres avant d’arriver sur les lieux parce que dans le centre il y a des antennes téléphoniques partout, vous pouvez les voir ici.

Le matériel :
A - Caméra fixée à un mur :
Pince coupante
C’est quasiment toujours du câblage extérieur protégé par une gaine rigide, il est possible de soulever la gaine mais ça prend du temps, le plus rapide est d’avoir un·e copain·e qui fait la courte-échelle car la gaine s’arrête souvent après 2m50 de hauteur, laissant le câble sans protection.

B - Caméra fixée sur un mât moderne gris sombre :
clé Allen mâle ou clé triangle mâle (Allen 7mm et triangle 11mm mais ça peut changer)
pince coupante (si présence de colliers de serrage en métal)
torchon
combustible (Essence F, pétrole désaromatisé, ou essence pour briquet type zippo)
Sur ces caméras, sauf exception, le câblage passe toujours à l’intérieur du mat. Pour y accéder il y a une trappe en bas, fixée par deux vis (Allen ou triangle) qu’il suffit donc de dévisser. Il y a parfois deux colliers de serrage en métal qui viennent doubler la protection, il faut les couper avant ou après avoir enlevé les vis. Une fois la trappe ouverte, le câblage est protégé par une sorte de vitre en plastique dur. À partir de là deux possibilités :

  • enlever la vitre de protection et sectionner les câbles à la pince un par un, c’est un peu lent ;
  • mettre dans la trappe un torchon imbibé de combustible et l’allumer, c’est bien plus rapide.

C- Caméra fixée sur un vieux mat gris clair :
Là ça dépend, ça peut être du câblage extérieur (méthode A) ou intérieur (méthode B sauf que la plaque de protection en plastique est souvent absente).

3 - Exécution

Là, c’est un peu compliqué d’être exhaustif, et on veut pas trop rentrer dans les détails, mais on peut quand même faire quelques recommandations :
Dans tous les cas les flics vont vous calculer et iels vont envoyer la cavalerie très vite, l’idée c’est donc d’être le plus rapide possible, mais aussi de se débrouiller pour qu’iels mettent un maximum de temps à comprendre ce qu’il se passe (faites appel à votre imagination).
On peut pas prévoir l’imprévu mais on peut s’y préparer et pour ça c’est toujours mieux d’être trop que pas assez.
C’est primordial de bien répartir et définir les rôles, du début jusqu’à la fin.
Dans le cas d’un mât gris sombre avec une trappe, vous pouvez vous entraîner à l’ouvrir sur un lampadaire (à l’abri des regards) parce que c’est exactement les mêmes mâts et trappes que pour les caméras, ça peut paraître superflu mais ça vous évitera de perdre du temps en galérant à l’ouvrir le jour J.
C’est pas non plus superflu de faire une sorte de répétition générale.
Enfin, n’oubliez pas que les caméras ont une batterie et continuent à enregistrer même si tous les câbles sont coupés, pendant environ 30 minutes.

Article initialement publié sur le site toulousain https://iaata.info/ sous le titre « Moudenc nous surveille : crève lui les yeux ».