Grève victorieuse du service petite enfance de la ville de Tours

« La couche est pleine ». Environ cent cinquante agents des crèches de Tours ont manifesté le 7 juin devant la mairie, et ont obtenu plusieurs créations de postes pour améliorer leurs conditions de travail.

Ils ont chanté et hurlé leur colère pendant deux heures dans la cour de l’hôtel de ville. Et finalement, ils ont obtenu gain de cause. Depuis de nombreux mois, les professionnel-les du service petite enfance de la mairie de Tours alertaient sur l’épuisement dus aux non remplacements. Les responsables de structures avaient rencontrés le directeur des ressources humaines de la mairie, mais aucune des propositions émises n’avait été concrétisée.

A bout de souffle, les agents ont interpellé les syndicats CGT et CFDT, et un prévis de grève a été déposé pour le 31 mai. Un délégation a été reçue en mairie, mais sans qu’aucun élu ne fasse le déplacement. Tous les acteurs des établissements petite enfance étaient pourtant représentés : agents, auxiliaires, éducatrices, puéricultrices, intervenantes... Ils ont pu exprimer l’ensemble des problématiques rencontrées depuis maintenant plusieurs années, et réclamer de meilleures conditions de travail pour un accueil de qualité des enfants et de leurs familles.

Les réponses apportées et les propositions formulées par le directeur général des services étant insuffisantes, il a été décidé de faire grève pour obtenir des engagements concrets, et de manifester dans la cour de la mairie le 7 juin au matin. Cent cinquante professionnel-les de la petite enfance ont répondu à l’appel, ce qui a permis d’obtenir :

  • la reconduction du poste d’éducateur de jeunes enfants en charge de l’éveil culturel ;
  • quatre postes supplémentaires pour l’entretien ;
  • quatre postes de polyvalentes pour assurer les remplacements ;
  • la création d’un pôle de remplacement pour les directeurs de crèche ;
  • la mise à disposition de machines facilitant le nettoyage des structures.

Un point devra être fait sur la situation à l’automne, mais les agents mobilisé-es ne s’interdisent pas de mener d’autres actions si cela apparaissait nécessaire. Parce que « nos enfants méritent mieux que cela ».