Fin du confinement mais pas des inégalités

L’association Osez le féminisme manifestera le lundi 11 mai à 19h30 place de la préfecture [1], pour visibiliser le travail des femmes pendant la période de confinement et demander une revalorisation des salaires précaires dans les filières où la main d’œuvre féminine est majoritaire.

Pendant tout le confinement, les femmes ont été en première ligne. Caissières, infirmières, aides-soignantes, professeures des écoles, ouvrières, factrices, couturières… Toutes ces femmes sont des héroïnes dans cette guerre contre le virus.

Ce sont les professions féminisées à plus de 70% qui sont en première ligne. 88% des infirmiers sont des infirmières, 83% des enseignants du primaire sont des femmes. Elles sont les moins bien payées, font des métiers souvent dévalorisés, supportent la charge mentale des tâches quotidiennes, sont humiliées, battues mais elles sont là, « au front » et sans elles cette guerre, puisque c’est la formule consacrée, serait perdue d’avance.

Elles sont cette armée silencieuse, invisible, laborieuse, celles qui se taisent, celles qui baissent les yeux, celles qu’on oublie.

Pendant le confinement nous avons publié leurs photos sous le #lesheroines. Nous avons reçu des dizaines de photos. Nous serons présentes le 11 mai pour mettre le travail de ces femmes en avant, visibiliser toutes ces héroïnes, et surtout pour rappeler que nous serons toujours mobilisées après cette crise, après le confinement, pour les défendre.

Nous demandons une revalorisation des salaires précaires des filières dites « féminisées », nous dénonçons l’imposition des temps partiels pour les femmes. Nous exigeons aussi un examen profond de la mixité des métiers, un changement global dans l’orientation des jeunes, dans la valorisation des métiers, pour ne plus avoir un marché du travail sexué et par conséquent inégal.

Revalorisons le travail des femmes ! Confinement à temps plein, travail à temps partiel.

Notes

[1Dans le respect des gestes barrières et en petit comité.