Depuis l’annonce de la fermeture de l’usine Sandvik, douze vigiles aux corpulences impressionnantes sont maintenant en permanence sur le site. Ils ne s’occupent pas seulement de surveiller les produits dangereux sur le site : ils contrôlent systématiquement l’identité des salariés qui viennent travailler. Et avec un air très peu aimable !
Toutes les serrures donnant accès au matériel de pressage ont été changées. A chaque fois qu’un salarié a besoin d’une matrice et d’un poinçon, il doit se faire ouvrir le local par un de ces vigiles.
La direction locale, après avoir autorisé les salariés à ne pas venir le lendemain de l’annonce de la fermeture, s’est empressée de demander, le jour suivant, aux salariés qui discutaient par petits groupes, s’ils avaient l’intention de travailler, sinon ils devaient se déclarer en grève : quel cynisme !
Après un premier débrayage des salariés de l’usine le 6 novembre, à l’occasion de la première réunion de négociation sur le « plan de sauvegarde de l’emploi », une nouvelle journée de grève est prévue le jeudi 29 novembre. L’union départementale CGT d’Indre-et-Loire appelle à un rassemblement devant l’usine à 12h ce jour-là, « pour soutenir les salariés dans leur lutte ».