Nous représentons 52 % de la population française.
Nous sommes caissières, enseignantes, agentes d’entretien, secrétaires, infirmières, aides à domicile, assistantes maternelles, travailleuses sociales, administratives, sages-femmes, hôtesses... Nos métiers sont indispensables à la société. Pourtant, ils sont mal rémunérés et leur pénibilité n’est pas reconnue.
Nous sommes ingénieures, techniciennes, ouvrières, employées ou cadres. Nous faisons le même travail que des hommes mais avec un salaire inférieur.
Nous sommes à temps partiel avec un salaire partiel souvent parce que nous n’avons pas d’autre choix.
Entre les courses, le ménage et les enfants, nous réalisons en moyenne 20h de tâches ménagères par semaine.
Notre travail est invisibilisé et dévalorisé. Notre salaire est inférieur de 26 % à celui des hommes.
De ce fait, à partir de 15h40 nous travaillons gratuitement.
Nous sommes retraitées et notre pension est de 40 % inférieure à celle des hommes.
Nous combattons de longue date la précarité. Parmi nous, beaucoup sont impliquées et animatrices dans le mouvement des gilets jaunes.
Nous sommes étrangères, victimes de racisme, handicapées, lesbiennes, retraitées, sans emploi, femmes au foyer et nous subissons de multiples discriminations.
Nous sommes des femmes et, au travail, dans la rue, ou chez nous, nous sommes confrontées à des violences sexistes, gynécologiques et sexuelles.
Nous sommes des Brésiliennes, des Espagnoles, des Iraniennes, des Argentines, des Polonaises, des Indiennes, des États-uniennes et nous sommes partout dans le monde solidaires de toutes les femmes qui luttent contre les réactionnaires et conservateurs au pouvoir.
Nous exigeons pour nos droits :
- UNE LOI CADRE contre les violences faites aux femmes avec les moyens de sa mise en œuvre.
- UNE RÉELLE ÉGALITÉ SALARIALE (carrière, accès à l’emploi, temps de travail, retraite).
- LUTTER PARTOUT CONTRE LES STÉRÉOTYPES par une éducation non sexiste, de la maternelle à l’université.
- DROIT A LA PMA et accès à L’IVG pour toutes et sur tous les territoires.
Pour imposer la fin des violences et garantir nos libertés de choix. Pour gagner l’égalité. Pour faire entendre nos revendications, nous appelons à une grève féministe le 8 mars, à des actions, des rassemblements, des manifestations. Débrayons à 15h40. Portons toutes un foulard violet. Manifestons !
Nous nous donnons rendez vous à Tours, 15h40 place Jean Jaurès et à 17h30 au Centre Social Plurielles [1] pour poursuivre les échanges.
Illustration : grève des ouvrières de la Fabrique nationale de Herstal (Belgique) pour dénoncer l’inégalité des salaires entre les femmes et les hommes.