Féminicides : la situation s’aggrave

Deux Tourangelles sont mortes le week-end du 30 mars. Les hommes qui les ont tuées ne supportaient pas le fait que leur relation ait pris fin. Le nombre de femmes mortes sous les coups d’un conjoint ou d’un ex ne cesse d’augmenter. Communiqué du Réseau féministe 37.

Deux Tourangelles ont été assassinées le week-end dernier, à Joué-lès-Tours et à Vallères : une enseignante d’une quarantaine d’années et une femme âgée de 55 ans. Elles sont mortes parce que ces femmes ont décidé de mettre fin à une relation avec un homme. Ces hommes, considérant qu’elles leur échappaient, les ont tuées.

Elles viennent malheureusement s’ajouter à la liste déjà hallucinante des mortes en France depuis le début de l’année : 39 femmes début avril ! En 2017 des hommes ont tué une femme tous les 3 jours. Aujourd’hui c’est une femme tous les 2 jours !
Le réseau féministe 37 tient d’abord à apporter tout son soutien aux familles, proches et collègues de ces femmes.

Nous sommes tristes et en colère.

Tristes par ce que nous nous rendons compte qu’alerter et informer sur les féminicides n’arrêtent en rien la main des tueurs.
En colère parce que la situation s’aggrave.

Nous ne connaissons pas l’histoire de ces deux tourangelles. Nous ne savons pas si elles vivaient avec la peur au ventre. Par contre nous savons que les femmes qui décident de mettre fin à une relation toxique, violente, prennent des risques. Les hommes violents doivent être convoqués au commissariat dès la première plainte, éloignés réellement du domicile, empêchés de nuire, jugés et condamnés. Nous exigeons que les moyens soient réellement mis en place sur tout le territoire pour soutenir, aider et mettre hors de danger les femmes.

Nous citons Titiou Lecoq, journaliste qui travaille sur ce sujet :

Nous avons une responsabilité collective. Porter le sujet des féminicides dans les médias est évidemment indispensable. Mais il ne faut pas faire peser la responsabilité de l’action sur les femmes. C’est à la société dans son ensemble, à la police, à la justice, au gouvernement d’agir. Sans cette mobilisation et les moyens qui vont avec, on se contente de mettre ces femmes encore plus en danger.

Le réseau féministe 37

Illustration : brefoto