Emmanuel Macron et ses amis du MEDEF ne sont pas seulement obsédés par la casse du code du travail, mais par la casse de tout ce qui permet de près ou de loin un peu de justice sociale.
C’est donc tout naturellement que le gouvernement s’engage dans un processus de casse de l’Université, entamé depuis plus de quinze ans avec notamment la LMD en 2002, la LRU en 2007, la loi Fioraso en 2013, et plus récemment la mise en place de la sélection pour l’entrée en Master. Les conséquences de ces politiques sont bien connues : bâtiments dans un état déplorables, salles de TD et amphis sous-dimensionnés, manque de personnel administratif et d’enseignants et précarisation croissante de ces derniers, budgets alloués à la recherche insuffisant qui mettent en péril la recherche universitaire, etc.
C’est aujourd’hui la Loi Vidal qui va poursuivre cette œuvre, avec au programme l’instauration officielle de la sélection en L1 (renommée piteusement « prérequis attendus »), la fin de la cohérence des licences et les parcours « à la carte » qui vont faire exploser les inégalités entre établissements et étudiants, la fin de la compensation entre UE et semestres, et un transfert de compétences en matière de conditions de bourses aux établissements (ce qui risque de conduire rapidement à un durcissement des conditions pour être boursier-e, affectant les étudiant-es les plus précaires).
Solidaires Étudiant·es Tours appelle donc à un rassemblement, afin d’exprimer haut et fort le refus d’une nouvelle atteinte à l’Université publique et aux droits des étudiant·es !
Rendez-vous samedi 2 décembre à 15h, place Jean Jaurès à Tours !
Illustration : manifestation contre la loi Devaquet, 11 novembre 1986 (CC BY-SA 3.0)