Contre la Loi Vidal : la contestation s’organise pour durer

Ce 8 février, aux Tanneurs, les bancs de l’amphi étaient plus clairsemés que lors de la précédente assemblée générale, qui avait réunie près de 250 étudiant-es. Pourtant, la contestation ne retombe pas, et semble partie pour durer.

Il y avait un peu plus d’une centaine de personnes dans l’amphi 1 des Tanneurs, ce jeudi 8 février vers midi. Moitié moins que lors de la précédente assemblée générale (AG), mais plus que la semaine précédente. Pas mal pour un événement annoncé du jour pour le lendemain. Il faut dire que la fatigue commençant à se faire sentir, le mercredi avait été, pour beaucoup, une journée de pause. Histoire de se refaire des forces avant de se relancer dans la bataille.

L’AG a débutée par un retour sur la journée du mardi :

  • assemblée générale massive (plus de 250 personnes) ;
  • manifestation réussie dans les rues de Tours ;
  • négociations avec la Présidence sur 1) la non-comptabilisation des absences les jours de mobilisation nationale pour l’ensemble de l’Université (Obtenue) ; 2) le passage possible en RSE [1] pour les étudiants mobilisés (Obtenue avec obligation de se déclarer avant le mercredi 14 février).

Le temps de formation du mardi après-midi et l’action du mercredi soir — des interventions incisives lors d’une formation ouverte Parcousup destinée aux lycéen-nes et parents — sont également évoqués. Ensuite, passage aux initiatives concrètes pour s’organiser contre la Loi Vidal : de nombreuses décisions ont été prises, manifestant un rapport à la conflictualité visiblement moins émoussé que lors des précédentes AG :

  • reconduction et intensification des barrages filtrants jusqu’au jeudi 15 février, aux Tanneurs et sur d’autres sites (rendez-vous lundi 12 février dès 7h devant la salle 120 pour y participer sur le site Tanneurs) ;
  • débrayage des lycées du centre-ville (dans un premier temps) mardi matin ;
  • AG mardi 13 février, à 12h, amphi 1 (Tanneurs), avec notamment la question du blocage du site Tanneurs (ou de la Présidence) à l’occasion de la journée d’action du 15 février ;
  • prises de contact avec les syndicats de personnel-les, qui se montrent réceptifs à la mobilisation contre la Loi Vidal, dans le but d’organiser une réelle unité dans la lutte entre étudiant-es et personnel-les ;
  • suite à l’appel de la Coordination Nationale de l’Enseignement, organisation d’une journée d’action le 15 février ;
  • planification d’une manifestation (heure et lieu de départ sont encore à définir à l’heure où nous écrivons) ;
  • investissement de la Journée Portes Ouvertes de l’Université le 17 février ;
  • mise en place de groupes de travail et des formations sur la Loi Vidal et les modalités de militantisme (prise de parole en public...).

En somme, une AG productive, où la mobilisation s’organise pour durer, avec la journée de mobilisation nationale du 15 février comme objectif, et avec, pour la première fois, la possibilité d’un blocage évoquée sérieusement. Une lente montée en puissance pour un mouvement qui ne fait que débuter.

Notes

[1Le Régime Spécial Etudiant, réservé aux étudiant-es salarié-es, sportif-ves de haut niveau et double-cursus, permet de passer les contrôles continus en contrôles finaux et de ne pas être sanctionné en cas d’absences.