Communiqué du collectif de soutien aux manifestants interpellés pendant la COP 21

La manifestation parisienne qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes place de la République le 29 novembre, contre l’état d’urgence et pour le climat, a conduit à des centaines d’interpellations et de gardes à vue. Avec des menaces d’expulsions pour certaines personnes interpellées.

Communiqué du collectif de soutien aux manifestants interpellés pendant la COP 21

« Plusieurs centaines d’interpellations et, semble-t-il, un nombre invraisemblable de gardes à vue : tel est le bilan de la journée après la participation de milliers de personnes à la manifestation interdite sur la place de la République aujourd’hui.

Le ministère de l’Intérieur fait la distinction entre ce qu’il appelle “les manifestants de bonne foi” et les autres. Sa police a mis en œuvre cette politique en procédant à un tri arbitraire parmi ceux qu’elle avait enfermé dans des nasses ou qu’elle contrôlait, au hasard des rues et des stations de métro, dans le secteur de République, de Colonel Fabien ou de Barbès.

Question de look, de regards, de sale gueule ? On ne saura pas ce qui a inspiré les cerbères de Cazeneuve. Mais ce qui est certain, c’est que le motif de la plupart de ces gardes à vue (le fait sans être porteur d’une arme de “continuer volontairement à participer à un attroupement après les sommations”) aurait pu s’appliquer à n’importe quelle personne qui se trouvait aujourd’hui dans les rues que l’état d’urgence a décidé d’interdire.

Par ailleurs, hier et aujourd’hui, plusieurs étrangers munis de papiers en règle, ressortissants de l’Union Européenne et autres, ont été placés en centre de rétention après un banal contrôle d’identité sous prétexte qu’ils ressemblent à des gens prêts à contester le discours écocitoyen sur la COP 21. Ils sont à présent menacés d’expulsion. »

Repris du site anticop21.org, qui regroupe les informations sur la mobilisation dénonçant l’hypocrisie du sommet sur le climat. Photo par cementley.