Comme nous l’annoncions, la juge d’instruction de Blois est venue ce lundi 25 septembre à Seur, sur les lieux de la mise à mort d’Angelo pour faire ses constatations, dans le cadre de l’information judiciaire en cours. Dans l’après-midi, elle a également entendu les deux gendarmes du GIGN de Tours auteurs des tirs mortels. Elle a ensuite décidé leurs mises en examen pour « violences volontaires avec armes ayant entraîné la mort de M. Angelo Garand sans intention de la donner ». Rien de nouveau selon le communiqué du procureur, mais pour notre famille, c’est une première et réelle avancée, marquant une prise en compte de nos témoignages et des éléments factuels figurant au dossier.
Pour autant, malgré ce début, notre combat pour la Justice et la Vérité est loin d’être gagné. Comme les autres familles de victimes, auxquelles nous sommes liés, nous savons que face à la violence et à l’impunité des forces de l’ordre, les procédures sont douloureusement longues, et qu’un pas en avant est souvent suivi de deux pas en arrière. D’ailleurs dans la presse, les rôles continuent d’être inversés : Angelo, la victime, continue d’être présenté comme un coupable. Et symétriquement, l’opinion publique semble invitée à plaindre les deux auteurs des tirs, mis en examen. Enfin, la qualification retenue reste minime par rapport aux faits : 7 balles tirées à bout portant en plein torse.
C’est pourquoi, plus que jamais, nous invitons toutes les personnes et organisations solidaires à nous rejoindre ce 30 septembre 2017, à 15h, devant le tribunal de Blois, pour qu’Angelo ne soit pas oublié. Six mois après sa mise à mort par les gendarmes, six jours après la mise en examen des deux tireurs, continuons à nous mobiliser ensemble, car en réalité notre combat ne fait que commencer, et tout le monde est concerné.
La famille Garand et ses soutiens