Café comptoir Les Colettes : un lieu commun à habiter

Le café comptoir Colette ferme. Un collectif s’est créé, refusant de voir ce bar de quartier disparaître avec toutes les activités sociales et culturelles qu’il draine. Le défi de récolter plusieurs milliers d’euros pour le racheter est donc lancé.

Pourquoi ?

Parce que tous les espaces dans cette ville sont si lisses et aseptisés qu’ils ne nous permettent pas de nous rencontrer vraiment et d’imaginer des projets collectifs. Parce qu’il n’y pas de place pour que puissent se croiser des concerts ou des bœufs, des projections de films, du théâtre, des expositions, des ateliers de couture, de cuisines, d’écriture dans un lieu qui soit aussi un point de rendez-vous pour aller chercher des légumes bio ou goûter des champignons et du vin, un lieu pour les luttes sociales, les enfants, les anciens, les livres, la culture sourde...
Tout ça sans être juxtaposés mais en existant les uns avec les autres, créant un sens collectif, du commun.

Comment ?

« C’est en créant des lieux pour habiter le monde qu’on s’est mis à chercher des lieux...pour habiter le monde. »

C’est en soutenant concrètement ce projet de reprise du bar que nous avons ressenti de plus en plus fort la nécessité de son existence. Pour récolter des fonds, deux temps forts ont été organisés : place Paul Bert le 30 novembre, et à « La barre » à Mettray le week-end du 14 et 15 décembre.

Ces soirées de soutien "Colette(s) is not dead" ont permis de découvrir l’énergie possible et singulière émanant d’un croisement de réseaux, de personnes d’horizons différents et de créer des solidarités nouvelles, incarnées par un marathon de concerts, de spectacles et de rigolades et la présence de plusieurs dizaines de bénévoles avant, pendant et après ces temps forts.

Ce tissage de liens, cette volonté d’être et de faire ensemble préexistant au bar, se sont propagés durant ces fêtes de soutien, contaminant le quartier, la ville et sa périphérie. Dans le même temps, de réunions en commissions de travail, un montage juridique en SCIC s’imagine et des concerts de soutien au collectif sont organisés au bar.

Les sous

6000 euros ont été récolté lors des soirées place Paul Bert et à Mettray, le collectif dispose aujourd’hui de 20000 euros (soirées, dons individuels et associatifs) et d’une furieuse envie de continuer à faire vivre ce projet.

Les dons sont plus que jamais nécessaires, ils sont possibles en envoyant un chèque au 57 quai Paul Bert à l’association « les colettes » ou avec une carte bancaire sur internet en cliquant ici.
Au mois de janvier un nouveau temps fort aura lieu sous chapiteau sur l’île Aucard si la mairie nous le permet... ou Ailleurs.

La matière ET l’énergie

On pourrait remercier en les listant tous les individus, les groupes de musique, de théâtre, les associations ou collectifs qui, de près ou de loin ont apporté un soutien au projet et à l’organisation des fêtes. Ce serait poli, mais pas suffisant car bien en deçà de la synergie dégagée par leur participation à cette aventure collective, à son commencement.

Le collectif colette(s)

P.-S.

Vous pouvez contacter le collectif par mail (collectivereprise chez gmail.com) ou sur facebook