Le décès de Jean Germain, l’ancien maire de Tours, est l’occasion d’une multitude de proclamations d’amitié ostentatoires, plus ou moins sincères, plus ou moins illusoires, en provenance de tous les bords du cercle des acteurs politiques tourangeaux, voire d’au-delà de ce cercle.
On savait déjà que Philippe Briand, le trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy était un ami de Jean Germain qui était aussi ami avec Manuel Valls, qui était également ami avec Christophe de Margerie le PDG de Total qui lui même était ami avec tout le gratin économique et financier de la planète ainsi qu’avec nombre de tyrans sanguinaires. Les amis de ces amis sont-ils tous des amis ?
C’est ainsi que nous voyons se construire une étrange chaîne d’amitié qui relie entre eux un certain nombre d’initiés en faisant partie (sans parler de ceux qui croient en faire partie) mais qui tient surtout à l’écart la grande masse des profanes, qui en sont objectivement exclus.
Comment dès lors s’étonner de la crise de la démocratie qui touche notre pays et qui a pour principal symptôme visible un absentéisme électoral qui touche quasiment la moitié de la population, en particulier dans les quartiers populaires, les anciens bastions rouges ? Comment encore s’étonner qu’une autre partie de cette population choisisse de prendre partie pour ceux qui se revendiquent ouvertement « anti-système » avec tous les risques de dérive que cela comporte ?
Mais de cela, ceux qui proclament leurs liens avec la chaîne des importants semblent n’en avoir que faire. Jusqu’à ce que … ?