Alexandre Benalla est-il oui ou non une petite frappe ?

Cafouillage dans les éléments de langage de La République en Marche. Au lendemain de l’intervention d’Alexandre Benalla au journal télévisé de TF1, plusieurs personnalités de la majorité ont été envoyées dans les médias pour réciter divers éléments de langage.

Cafouillage dans la communication de La République en Marche. Au lendemain de l’intervention d’Alexandre Benalla au journal télévisé de TF1, plusieurs personnalités de la majorité ont été envoyées dans les médias pour réciter divers éléments de langage. La députée Aurore Bergé a déclaré sur BFMTV : « On est loin de l’image de petite frappe que l’opposition a voulu donner de lui ». Tandis que la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa expliquait sur LCI : « On a vu qu’il n’est pas le personnage de petite frappe qu’on a voulu inventer ».

Mais qui donc a pu oser qualifier Alexandre Benalla de petite frappe ? Pas seulement l’opposition, comme le prétendent ces deux personnalités en service commandé. Localement, c’est le député En Marche Philippe Chalumeau qui s’était fendu d’un tel qualificatif (La Nouvelle République, 24/07/2018) :

« Ces faits sont absolument inacceptables. Cet homme s’est cru tout puissant. » Le député de Tours parle d’un « usurpateur, un manipulateur, une petite frappe ».

Dans les jours qui ont suivi la révélation des violences commises par Benalla par le journal Le Monde, la plupart des députés de la majorité s’étaient réfugiés dans un silence mi-lâche, mi-prudent. Finalement, Chalumeau aurait mieux fait de fermer sa gueule, ça lui aurait évité de se retrouver en porte-à-faux vis-à-vis de la version établie par les chefs, celle d’une simple faute commise par un employé méritant.