Adama, porte-parole du collectif Albert Thomas, en rétention et menacé d’expulsion

Huit mois après la fin de la lutte au sein du centre d’hébergement de Tours, l’un des deux porte-paroles du collectif a été arrêté par la police le 20 novembre et placé dans le local de rétention du commissariat central (mise à jour en fin d’article).

L’une des banderoles du collectif des résidents du foyer Albert Thomas portait la mention « STOP AUX RENVOIS ». Mais le gouvernement français entend plutôt accélérer le rythme des expulsions. Aujourd’hui, c’est Adama qui risque d’être expulsé de force vers la Côte d’Ivoire, alors qu’il a fui ce pays après y avoir été incarcéré et torturé. Chaque semaine, d’après les informations collectées par la Cimade, au moins quatre ou cinq exilés sont arrêtés à Tours en vue d’être expulsés.

Les policiers sont tombés sur l’Obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui vise Adama en interrogeant leur fichier après l’avoir arrêté ce lundi vers 15 heures. Il est emmené au commissariat de Tours, où il est placé en garde à vue. Puis la décision de la préfecture tombe : Adama est placé dans le local de rétention du commissariat, en attente d’être transféré vers un camp de rétention administrative.

Arrivé en France il y a un an et huit mois, Adama vit encore dans l’un des appartements liés au foyer Albert Thomas. Débouté de sa demande d’asile (son dossier avait été jugé « pas convaincant »), il s’apprêtait à déposer un dossier de réexamen.

Le collectif Albert Thomas appelle à un rassemblement ce mardi 21 novembre à 10h30 devant le commissariat de Tours, rue Marceau.


Mise à jour du 21 novembre

Une vingtaine de personnes étaient réunies ce mardi matin devant le commissariat central, pour demander la libération d’Adama. Celui-ci a pu s’entretenir avec son avocat, qui va déposer un recours devant le juge des libertés.

Un nouveau rassemblement est organisé mercredi 22 novembre à 10h30, devant le bureau des étrangers de la préfecture d’Indre-et-Loire, rue Bernard Palissy.