« Quand les pouvoirs publics bafouent les lois, s’insurger est un devoir civique ». C’est par ces mots que démarrait l’appel à rassemblement cosigné par plusieurs associations locales. Comme l’a rappelé un membre du Réseau Éducation Sans Frontières (RESF) d’Indre-et-Loire, à l’heure actuelle, « les pouvoirs publics font tout pour ne pas respecter leurs obligations légales : la loi n’est pas appliquée ». Trois institutions ont été directement mises en cause : le conseil départemental, la préfecture et l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).
- L’État et la préfecture, parce qu’ils refusent que certains réfugiés déposent leurs demandes d’asile en France. L’État se retranche derrière le règlement de Dublin, qui prévoit que la demande d’asile soit faite dans le premier pays européen traversé, et multiplie les expulsions.
- Le conseil départemental, parce qu’il ne prend pas en charge les mineurs isolés étrangers à la mesure des besoins. De nombreux mineurs sont ainsi laissés à la rue.
- L’OFII, parce qu’il n’héberge pas les demandeurs d’asile, contrairement à ce que prévoit la loi. De nombreuses personnes sont sans solution d’hébergement et doivent donc se tourner vers le SAMU social, alors qu’elles devraient être accueillies dans des Centres d’accueil de demandeurs d’asile (CADA).
Trois pétitions ont été déposées. Symboliquement, les personnes solidaires des exilés ont été invitées à apposer leur empreinte digitale sur une banderole de soutien.