À Tours, Utopia 56 arrête les mises à l’abri de mineurs non accompagnés

Les bénévoles de l’association Utopia 56 constatent qu’ils n’ont plus la possibilité de pallier aux irrégularités du système d’accueil français des Mineurs Non Accompagnés et arrêtent les mises à l’abri chez des hébergeurs.euses solidaires. Ils appellent une fois encore les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités. Communiqué.

Les conditions de sécurité et d’humanité minimales pour assurer nos actions quotidiennes ne peuvent être assurées. Notre association, non subventionnée, n’est plus en capacité d’assurer, bénévolement, ce que le Département et l’Etat ne font pas.

Nous en appelons aux pouvoirs publics afin qu’ils assurent leur mission légale et morale de sauvegarde et d’accueil des personnes mineures étrangères.

Nous, simples citoyens, intervenons dans la rue auprès des Mineurs Non Accompagnés (MNA) depuis 23 mois. Nous avons hébergé près de 400 jeunes, distribué des repas et des biens de première nécessité, et assuré collectivement des milliers d’heures de bénévolat, sans jamais cesser d’alerter les autorités compétentes.

Nous, simples citoyens, avons été abandonnés des pouvoirs publics, nous laissant face à des dizaines de gamins à la rue, qui eux, semblent toujours invisibles à leurs yeux.

Actuellement, un mineur non accompagné de 15 ans qui se présente à l’aide sociale à l’enfance n’est pas mis à l’abri et doit attendre le 21 novembre pour être reçu en entretien d’évaluation.

Nous restons actifs et vigilants et continuerons de témoigner de cette situation critique dans laquelle se retrouvent les Mineurs Non Accompagnés.

Les bénévoles d’Utopia 56 Tours

Depuis la fermeture du camp de Saint-Pierre-des-Corps :
-* 40 jeunes non mis à l’abri par le Département l’ont été chez des hébergeurs.euses solidaires ;
-* 13 jeunes mis à l’abri par le département, puis refusés après leur évaluation se sont retrouvés de nouveau à la rue et ont été une nouvelle fois hébergés chez des hébergeurs.euses solidaires ;
-* 22 jeunes, refusés après évaluation et pour qui un recours a été entamé devant le Juge des Enfants, sont hébergés chez des hébergeurs.euses solidaires.