A Tours, organisons-nous face aux projets inutiles et imposés

Suite à l’assassinat de Rémi Fraisse par les gendarmes mobiles dans la lutte contre le projet de barrage à Sivens, un collectif de lutte s’est constitué à Tours pour dénoncer la répression à l’encontre des Zones à Défendre (ZAD) et s’organiser pour faire face aux projets locaux d’aménagement et de rénovation urbaine.

[Les personnes à l’origine de l’appel nous ont signalé qu’ils annulaient le rendez-vous annoncé en fin d’article.]

En effet, l’agglomération Tourangelle n’est pas en reste lorsqu’il s’agit

  1. de détruire des centaines d’hectares de terres arables (ZAC de Joué-les-Tours) ;
  2. de faire du centre-ville un espace consumériste, aseptisé et réservé à une clientèle solvable (arrêté anti-mendicité au moment des fêtes mercantiles) ;
  3. de détruire le patrimoine bâti et naturel pour y construire comme prochainement place Anatole France des hôtels 3 et 4 étoiles ;
  4. de faire payer les transports en commun de plus en plus cher avec pour projet de les faire fonctionner au Diesel ;
  5. de laisser proliférer les panneaux publicitaires ;
  6. d’installer partout des caméras de vidéo-surveillance ;
  7. de laisser mourir les espaces culturels (salle du « bateau ivre ») ; etc.

La liste est longue et on ne peut être exhaustif sur la manière dont politiciens et promoteurs s’appliquent à défigurer un centre-ville ville ou un quartier (comme celui du Sanitas depuis la construction des lignes de Tramway) avec pour effet notamment d’en éloigner progressivement les habitants les plus indésirables et précaires, c’est-à-dire ceux qui ne peuvent supporter les hausses de loyer continues que provoquent ces rénovations/modernisations.

Comme dans d’autres villes ou villages, le déni de démocratie est la règle, tout débat et toute contradiction sont étouffées et il s’agit de faire place nette face à la toute puissance des promoteurs et des décideurs.

Ainsi, la ville et les espaces publics sont privatisés pour devenir la propriété du maire transformé en entrepreneur et en grand manager des politiques publiques au service des intérêts privés des promoteurs et consorts. En fait, et de manière plus globale comme le montrent les ZAD qui s’organisent partout, c’est l’ensemble des biens communs et naturels qui sont détruits ou privatisés et exploités pour le profit d’une toujours plus petite minorité.

Face à ces politiques anti-sociales et anti-écologiques nous appelons donc l’ensemble des organisations, collectifs, associations, partis politiques, syndicats et individus sensibles à ces questions, à nous rejoindre pour faire de la ville un véritable espace public d’expression et d’action.

RDV à Thélème le jeudi 15 janvier à 18 heures.