A Tours, le préfet tente d’interdire les réunions à l’université

Dans un communiqué, l’« AG étudiante des tourangeaux contre la loi travail » dénonce la volonté du préfet d’Indre-et-Loire — relayée par le président de l’université Philippe Vendrix — d’interdire les assemblées générales dans les locaux de la fac. Ce qui n’a pas empêché qu’une AG se tienne à l’issue de la manifestation du 15 septembre.

Suite à une rencontre entre l’AG étudiante de Tours contre la loi travail et la présidence de l’Université, celle-ci nous a informée de la nouvelle directive sur la sécurité des universités. « Sous ordre du Préfet », la présidence nous a purement et simplement refusé le droit de nous réunir dans l’université pour organiser notre mouvement.

D’après celle-ci, le risque d’attentat étant présent autour de l’université, il serait dangereux pour nous de nous réunir. De plus, cette décision ne dépendrait, selon ses dires, plus d’elle, mais du préfet. Le ministère de l’enseignement supérieur aurait été destitué des affaires de sécurité.

Sous prétexte d’état d’urgence et de risque terroriste, l’État nous empêche de nous organiser contre ses manipulations, ses lois et ses passages en force tel que le 49.3. Un syndicat étudiant ne peut plus organiser de réunions publiques ; la tenue d’une AG au sein de l’université a été interdite. Il serait donc intéressant de voir si les associations étudiantes subiront les mêmes interdictions. Si ce n’est pas le cas cela montrera bien les manœuvres politiciennes de l’État pour empêcher toute contestation. Un mouvement ne peut exister sans endroit pour débattre. Les salariés le font dans leurs entreprises ou locaux syndicaux, nous ce sera dans les amphis de la fac. Les étudiants ne quitteront pas la fac pour organiser leurs luttes !!!

Plus largement, avec cet état d’urgence, nos libertés sont restreintes. Certes, « la menace terroriste est présente », mais elle ne doit pas nous empêcher d’exercer nos droits pour autant. Nous n’avons pas à être fouillés pour participer à une manifestation comme le dénoncent nos camarades de Paris et d’ailleurs pour la manifestation du 15 septembre. En effet, à Paris, le 15 septembre, il n’y aura que quelques points d’accès, avec des checkpoints contrôlés par la police, et toute personne souhaitant y participer devra accepter d’être fouillée. Chaque rue sera fermée, il sera impossible de rentrer et sortir en dehors des checkpoints : ce sera une véritable nasse et un contrôle de la population inacceptable.

Non aux restrictions de nos libertés et au contrôle de nos vies ! Non aux manipulations de l’état pour nous empêcher de nous organiser ! Nous aurons un amphi, par la négociation ou la réquisition ! Abrogation immédiate et sans condition de la loi travail ! Abandon des poursuites contre tous les militants !

AG étudiante des tourangeaux contre la loi travail.