À Nantes, l’ancien chef de la sûreté départementale de Tours mis en cause dans la disparition de Steve

À Nantes, le vendredi 21 juin, la fête de la musique s’est terminée avec une intervention de flics au bord de la Loire dans le but de faire éteindre un sound system. Depuis, Steve, animateur périscolaire de la ville, et présent ce soir-là, n’a plus donné signe de vie. D’après des témoins de la scène, au moins une dizaine de grenades de désencerclement ont été tirées par les forces de l’ordre, ainsi qu’une trentaine de grenades lacrymogènes. Les policiers ont aussi fait usage de LBD sur le quai étroit, longé par la Loire, où un nuage de lacrymogènes masquait la visibilité. 14 personnes au minimum seraient tombées dans le fleuve cette nuit-là selon le rapport de police. Une information judiciaire et une enquête de l’IGPN ont été ouvertes.

Le 25 juin, le syndicat de police SGP-FO met en avant dans un communiqué « la responsabilité d’un chef de service » et un « ordre aberrant ». L’un des hommes qui supervisait les opérations sur le terrain ce soir-là est le commissaire Grégoire Chassaing. Ancien chef de la sûreté départementale d’Indre-et-Loire, il est arrivé à Nantes en juin 2015. Ce dernier s’est exprimé sur l’intervention le 26 juin, dans le journal local Presse Océan. Il indique que les policiers se sont retrouvés face à « plusieurs centaines de jeunes très excités […] ». Il affirme qu’à « aucun moment, il n’y a eu de charge de policiers avec pour objectif de repousser les jeunes en direction de la Loire ». Parole de flic...