Au soir de la journée de mobilisation du 8 décembre, selon le ministre de l’Intérieur, 1 723 personnes ont été interpellées dans toute la France – dont 1 082 à Paris – et 1 380 ont été placées en garde à vue. Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, mi-novembre, cela porte le nombre de personnes arrêtées à plus de 3 300 et à 2 354 les manifestants placés en garde à vue. Plus de 1 200 personnes auraient été déferrées devant la justice depuis le début du mouvement. Par comparaison, c’est désormais davantage que lors de la contestation contre la loi Travail, de mars à juin 2016 sous le mandat de François Hollande, mouvement au cours duquel 753 personnes avaient été poursuivies.
Avant la journée du 8 décembre, 15 000 grenades explosives et lacrymogène avaient été tirées contre les gilets jaunes depuis le premier weekend de mobilisation. Rien que le 1er décembre à Paris, 7 940 grenades lacrymogènes, 800 grenades « de désencerclement », 339 grenades assourdissantes GLI-F4 – les plus puissantes – et 776 cartouches de Lanceur de balle de défense (les ex-flashballs) de 40 mm (LBD 40) ont visé les manifestants, selon les autorités. Certaines sources avancent des chiffres encore supérieurs. Par comparaison, lors de l’évacuation de la Zad de Notre-Dames-des-Landes, en avril 2018, 11 000 grenades avaient été tirées en dix jours.
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