La famille Gigolashvili, après avoir subi la guerre en 2008 qui a sévi entre la Russie et la Géorgie, a cru trouver refuge en France. Une demande d’asile a été déposée, qui pendant le temps qu’a duré la procédure, leur a permis d’être hébergés par le Centre de Demandeur d’Asile COALLIA.
Mariami, 14 ans, est scolarisée au Collège Anatole France à Tours en classe de 4ème ; sa sœur Ketty scolarisée en maternelle à Marie Curie.
La politique actuelle de la France refuse 80 % des demandes d’asile. C’est ce qui arrive à cette famille, qui ne peut pas retourner dans sa ville rasée par la guerre, dans un pays où elle risque encore d’être poursuivie. Mais comme le statut de réfugié leur a été refusé, COALLIA leur demande de quitter l’hébergement.
Les jours prochains, le couple et ses deux enfants vont se retrouver à la rue. Aucune solution de logement ne leur est proposée. Le 115 (hébergement d’urgence) leur répond qu’il n’y a pas de place…
Pourtant des lois existent :
- art L345-2 du Code de l’Action sociale et des famille : « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale, a accès, a tout moment, a un dispositif d’hébergement d’urgence… »
- circulaire de la Direction générale à la cohésion sociale n° DGCS/1A/2010/271 du 16 juillet 2010 : « le seul critère de l’accueil est celui de la détresse sociale […]. Tous les publics sans discrimination aucune doivent pouvoir être informés, accueillis et orientés ».
Le Réseau Éducation sans Frontières (RESF 37) et la Fédération des parents d’élèves départementale (FCPE 37) demandent aux services de l’État d’Indre-et-Loire, aux collectivité territoriales, municipales de Tours et au conseil général (à qui incombe la protection de l’enfance) de trouver une solution pour héberger ces enfants avec leurs parents et de leur délivrer un permis de séjour à titre humanitaire.
Une pétition est en ligne à l’adresse suivante : http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article51670
Illustration : enfants déplacés lors du conflit en Ossétie du sud, en 2008, par Marco Fleber.