Un rassemblement au cœur de la braderie en solidarité avec les exilés

Une soixantaine de personne s’est rassemblée ce dimanche place Jean Jaurès, derrière le slogan « Des papiers et des logements pour tous ! »

Ce rassemblement s’inscrivait dans la continuité de la mobilisation lancée autour du campement du Sanitas, qui a été expulsé par la police le 31 août à l’aube. Depuis, les personnes qui occupaient le campement sont logées dans des hôtels de Tours Nord. Leur hébergement a été prolongé jusqu’à jeudi, sauf pour deux jeunes hommes.

Après une heure passée place Jean Jaurès, à distribuer des tracts et à interpeller les passants, les personnes rassemblées ont manifesté dans la rue Nationale avant de se disperser.

Voici le contenu du tract qui a été distribué :

« DES LOGEMENTS ET DES PAPIERS POUR TOUS !

Le lundi 31 août à l’aube, une quarantaine de policiers a évacué le campement au Sanitas qui accueillait 15 familles de migrants. Les tentes dans lesquelles les familles dormaient avaient été installées au cœur du quartier pour interpeller les pouvoirs publics sur l’absence de réelles solutions d’hébergement pour les personnes à la rue. Chaque soir, le 115 rejette environ 80 demandes ; à Tours, il manque 300 places d’hébergement.

Pendant plusieurs semaines, les gens vivant sur le campement ont manifesté et interpellé le maire et le préfet pour obtenir des solutions de logement dignes. Malgré les chaleurs caniculaires, malgré la fatigue et les maladies, le campement a tenu grâce à la solidarité qui s’y est développée. Mais les autorités ont laissé pourrir la situation pendant plus de deux mois, multipliant les fausses promesses, avant de recourir à la force.

Pour les enfants du campement, l’école devait reprendre cette semaine. L’expulsion du campement et les solutions d’hébergement ultra-précaires proposées à certaines familles va compliquer cette scolarité. Et il n’est pas admissible que des enfants passent la journée à l’école et la nuit dans la rue !

La pénurie d’espaces d’hébergement n’est pas une fatalité : la ville de Tours compte des milliers de logements vides.

Face à l’afflux de réfugiés qui tentent de fuir la guerre, la répression ou la misère, il est temps que les politiques prennent leurs responsabilités.

Exigeons des conditions d’accueil dignes et pérennes pour toutes et tous ! »