Le 10 mars 2021, la presse locale indiquait que le préfet de la Drôme avait de nouveau lancé une plainte contre le média libre et participatif de la Drôme Ricochets (http://ricochets.cc) suite à la publication d’un article provenant d’un collectif se voulant solidaire des saboteurs et saboteuses d’installations internet et mobile dans la Drôme par rapport à leur répression [1].
Cet article visé par les autorités locales voulait visiblement lancer le débat sur le sujet de la prolifération des antennes 5G et autres installations technologiques, sur le problème des atteintes écologiques par le système en place et l’économie numérique, et sur les manières d’y faire face.
Par cette tribune, nous, citoyen.ne.s, médias, organisations, collectifs, associations :
- apportons notre soutien au média Ricochets qui subit des pressions inacceptables et demandons la levée des éventuelles poursuites dont il fait l’objet ;
- dénonçons les pressions et répressions visant les journalistes, lanceurs d’alerte et médias en tout genre (loi « sécurité globale » et « séparatisme », amendement autorisant l’extension du fichage des opinions, cellule DEMETER, loi sur le « secret des affaires »...) ;
- revendiquons le droit à la liberté d’expression et d’opinion, vecteurs de débats même pour les sujets sensibles ;
- dénonçons le délétère climat de surveillance et de répression policière qui s’accroit partout.
Beaucoup de personnes, d’organisations militantes ou non et venant de divers horizons, ont déjà protesté contre ces mesures liberticides depuis plusieurs mois. Cette lutte est essentielle car la question des libertés fondamentales et d’expression nous concerne toutes et tous, et concerne toutes les autres luttes, tous les engagements sociaux, politiques, écologiques, féministes, etc.
Suite de la tribune avec la liste des signataires sur le site de Ricochets.
Illustration par Mark Finney (CC BY-ND 2.0).