Tags à l’Université : les déclarations dégueulasses des syndicats des personnels

Lundi 27 juin, les personnels de l’Université des Tanneurs découvrent les murs constellés de 108 graffitis. Messages à caractère politique et idéologique, ces graffitis sont effacés dans les 48 heures. Cette remise à blanc des espaces « salis » ne suffit pas pour quelques instances syndicales, qui s’indignent de la violence faite à ces murs.

Nous apprenons que plusieurs organisations syndicales se sont émues de cette horrible attaque en règle contre l’université... Du coup, nous avons appris que l’alliance des sections FSU-CGT-FO de l’Université était engagée dans le mouvement social... Première nouvelle. Au mieux, y a-t-il eu la publication de communiqués pour accompagner les quelques temps forts.

Il y a pire, ils opposent ces tags avec « les formes variées d’actions collectives dont [ils] sont à l’initiative »... Entre ne rien faire, parler bas et fermer les yeux, que de choix !

Et pour couronner le tout, la moralisation simple et classique du : « ce que vous faites renforce le gouvernement ». Ah bon ? et vos absences à vous ne protègent-elles pas les autorités en place ?

Plus dégueulasse encore est le mot de la CFDT : « Vandalisme de grande ampleur ». On pourrait croire qu’ils causent de Valls et autres pyromanes sociaux, nenni ! C’est un travail de haute voltige qu’ils nous offrent :

« Après le saccage d’un local syndical étudiant, après les tentatives d’interdire les manifestations culturelles et scientifiques ou d’interdire l’accès au savoir, après la détérioration d’un amphithéâtre, une partie importante du site des Tanneurs a été recouverte d’inscriptions visant clairement à dégrader ce site. »

En voilà une liste à la Prévert ! On pourrait gloser : après avoir signé tous les accords anti-travailleurs de ces dernières années, après avoir participé à la paupérisation (etc.), la CFDT vient de passer un nouveau cap dans la saloperie habituelle. Le trophée stylo jaune lui est décerné à l’unanimité !

« Le Snptes et la Sgen-CFDT ont toujours prôné le dialogue et le respect, condamnant sans réserve toutes les formes de violences et d’outrances verbales comme on en entend trop souvent. »

Rien d’étonnant pour un syndicat patronal qui a récemment soutenu la candidature de l’actuel et nouveau président (de l’Université). Par ailleurs, on ne les a pas beaucoup entendu quand le gouvernement se permettait un laisser aller verbal des plus grossier et mortifère...

« Elle appelle tous les acteurs à condamner ces violences qui ne visent qu’à dégrader le service public d’éducation. Le Snptes et le Sgen-CFDT resteront toujours attachés à ce que les valeurs démocratiques priment sur la violence. »

Donc, les valeurs démocratiques sont : 49-3, interdictions de manifester, gazages et matraquages, condamnations des manifestants, interpellations abusives, comparutions immédiates... C’est bon de le savoir. Les masques tombent...