Le journal Alternative libertaire publie sur son site une analyse des caisses de grève, notamment numériques, qui fleurissent en période de conflits. Extraits.
Après les derniers mouvements sociaux, dans de nombreux syndicats, ce qui fait débat, c’est comment tenir la grève. La question de l’argent arrive très vite sur la table : la précarité frappe ; les salaires ne suivent pas et les fins de mois sont de plus en plus difficiles à boucler ; certaines et certains sont étranglés par les emprunts… Et tout ça représente un frein à l’action gréviste. En tout cas, est vécu et verbalisé comme tel par de nombreuses et nombreux travailleurs. Même s’il faut garder à l’esprit que lorsque la colère est là, la grève s’impose, et parfois dans la durée, on ne peut pas évacuer d’un revers de main le coût de la grève pour les salarié.es.
L’autre question que posent les caisses de grève numériques, c’est celle de l’expérience physique et matérielle de la solidarité. Heureusement, les syndicalistes ont encore les pieds sur terre, mais il faut se garder d’un risque : celui de perdre de vue les démarches de sensibilisation en direction des habitantes et des habitants du coin. Repas partagés dans les quartiers populaires (« soupes communistes » disait-on à l’époque syndicaliste révolutionnaire de la CGT), quête au drapeau sur les marchés, corbeilles circulant dans les ateliers et les services… autant de pratiques concrètes à préserver et/ou à retrouver. Outre s’assurer de l’ancrage d’un conflit, c’est aussi un moyen de « faire classe », d’exprimer le soutien de travailleuses et travailleurs à d’autres travailleuses et travailleurs.
Lire l’intégralité du texte sur le site d’Alternative libertaire : Tactiques de lutte : pour ou contre les caisses de grève ?