Service civique, la prépa-précarité

Le service civique est un contrat précaire d’un nouveau genre qui, depuis plus de dix ans, alimente les grosses machines associatives qui profitent d’une main d’œuvre gratuite. A Lille, la clique du PS local en profite pour arroser ses soutiens à coup de subventions. Un article publié dans La Brique, un journal alternatif et autogéré lillois.

Le 2 mai dernier, une marée de vestes à capuche orange vif s’entasse joyeusement dans l’amphi tout neuf d’une école d’ingénieur.es lilloise pour l’AG annuelle de l’association Unis-Cité, l’un des leaders régionaux du service civique. (...) La clique du PS local en profite pour arroser ses soutiens à coup de subventions, le tout pour aider nos jeunes à devenir de bon.nes citoyen.nes corvéables à souhait. Le but ? « Construire un monde meilleur ». Rien que ça !

Si en théorie toute association d’intérêt général peut accueillir un.e jeune en service civique, moyennant un dossier de candidature et la preuve d’un encadrement suffisant, dans la région, seuls quelques poids lourds se partagent le gros des financements. Parmi eux, des collectivités comme les mairies qui bénéficient ainsi de main d’œuvre d’appoint à peu de frais, notamment sur des missions de médiation.

S’y ajoutent des associations comme la Croix Rouge, la Sauvegarde du Nord et l’incontournable Unis-Cité. Avec un budget de 1,9 million d’euros et un excédent de 130 000 euros en 2017, l’association profite à plein de la manne gouvernementale. Elle embauche dans la région plus de 800 jeunes avec une hausse des effectifs de 38% cette année. Une sorte de grossiste du service civique, qui produit des jeunes volontaires en masse.

L’intégralité de l’article est à lire sur le site de La Brique.