Comme l’action qui avait visé le local du PS le 16 mars, l’investissement de la cour du bâtiment hébergeant le syndicat patronal avait été préparé par la commission « Action » de l’AG des Tanneurs. Après avoir sauté par dessus la grille, les étudiant-es ont collé sur la façade du bâtiment des tracts dans lesquels on pouvait lire ce qui suit :
« Aujourd’hui, les étudiant-es de Tours mobilisé-es depuis trois semaines contre la loi Travail ont décidé-es (sic) d’occuper le siège du MEDEF à Tours. Pourquoi cette action ?
- Car cette loi reprend point par point les propositions et desiderata du MEDEF, qui peine à cacher sa joie devant l’avant-projet de loi Travail
- Car le MEDEF touche un pactole de 40 milliards d’euros par an contre la promesse (qui n’engage que celles et ceux qui y croient...), vite abandonnée de créer « un million d’emplois » (pour rappel, le « trou de la Sécu », c’est 10 milliards d’euros/an...) [...]
Ce que nous exigeons :
- Retrait sans condition de la loi Travail.
- 32h/semaine.
- SMIC à 1700 euros net/mois.
- Régularisation de tous les précaires et contractuels dans la fonction publique.
- Embauche massive d’inspecteurs du Travail.
- Séparation du MEDEF et de l’Etat.
- Réunification syndicale : fusion du MEDEF et de la CFDT.
- Condamnation de Pierre Gattaz à se réincarner en travailleur précaire. »
Après tout, il ne s’agit là que d’exigences bien raisonnables.
