Les dispositions prises par la préfecture pour l’hébergement des personnes qui vivaient sur le camp ont pris fin vendredi matin. Pour la plupart, ces personnes avaient été installés dans des hôtels de Tours Nord.
Hier soir, une partie seulement des familles avait obtenu une nouvelle solution de logement. Environ 12 personnes, dont plusieurs enfants, étaient, de fait, laissées à la rue par les autorités, incapables de répondre à leurs obligations en matière d’hébergement. Seule la solidarité qui s’est construite autour du campement a permis que ces familles ne passent pas la nuit dehors.
Une situation qui tranche avec les déclarations pleines de bonnes intentions du maire, qui déclarait dans un communiqué de presse du 7 septembre :
« Je veillerai à organiser [l’accueil des réfugiés] pour que Tours, "Ville du partage", qui honore Saint-Martin, soit au rendez-vous de la solidarité ».
Rappelons que pendant tout l’été, le maire n’a pas levé le petit doigt pour le campement du Sanitas (si ce n’est une visite non suivie d’effets), qui accueillait pourtant de nombreux demandeurs d’asiles laissés dans une situation de total dénuement.
La course à la solidarité de façade, qui a démarré avec la diffusion de la photo d’un jeune enfant kurde noyé sur une plage turque, ne semble pas prête de s’arrêter.