« Serions-nous accablés par les données chiffrées des désastres écologiques, soumis à l’administration des catastrophes et aux mirages d’un capitalisme vert, privés de notre univers sensible, au point d’assister passivement à une histoire « sans nous » et sans « nous », à un exil sans retour ? »
En s’adressant directement à la Terre, Geneviève Azam tente de renouer des liens entre un « nous » pluriel et la Terre dans ses multiples acceptions :
« L’heure n’est plus à temporiser et à pactiser avec les puissants qui, pour sauver la Planète — c’est ainsi qu’ils te nomment pour mieux t’extérioriser, sauver l’Humanité, le Climat, ces mots aux "majuscules tueuses" écrirait la philosophe Simone Weil —, sont occupés à perpétrer un écocide, à tuer la vie concrète, les vies en minuscules. »
Le monde doit retrouver son « habitat, son sol, ses multiples ancrages » pour retrouver une condition humaine, terrestre. L’heure est à la solidarité intergénérationnelle avec les retraites, environnementale avec les gilets jaunes, des solidarités qui doivent se fonder « sur le respect des limites de la Terre ». Retrouver des liens entre mouvements sociaux et écologie, notamment par la grève, permet d’envisager des possibles...
Ces « vies minuscules » tourangelles, ligériennes, sont ancrées en pointillé le long de la Loire, cet axe qui structure le paysage local, et qui fait l’objet d’une réflexion artistique et politique : peut-on donner une « personnalité juridique » à une entité non-humaine ? C’est le défi que tentent de relever plusieurs acteurs régionaux et locaux à travers les auditions du Parlement de Loire.
Cette rencontre, suivie d’un débat, est ouverte à tou·te·s.
Samedi 8 février, 14h30, Centre social Pluriel·les, arrêt de tram Liberté.