Rassemblement mardi 21 octobre pour la libération de Davit Kandelaki

Avant même l’opération Mos Majorum (13-26 octobre), les arrestations de Sans papiers allaient bon train (et continueront après). Ainsi Davit Kandelaki est-il en rétention suite à une arrestation lors d’un banal contrôle routier le 10 octobre. Un rassemblement appelé par RESF37 ce mardi 21 octobre est l’occasion de de réclamer sa libération immédiate.

Davit Kandelaki, 31 ans, a été arrêté le vendredi 10 octobre à l’occasion d’un banal contrôle routier. « Sans papiers » depuis que sa demande d’asile a été rejetée en décembre 2013, il est le père de deux jeunes enfants, Irakli, 6 ans, scolarisé au CP à l’école de l’Alouette à Joué-lès-Tours, et la petite Alekssandra, 1 an et demi, née à Tours. Enfermé au Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, avec en bruit de fond les décollages d’avions ininterrompus, M. Kandelaki a été informé que son expulsion du territoire aurait lieu le 24 octobre.

Son épouse et lui ont cherché refuge en France, fuyant les discriminations et les persécutions. Les discriminations, Iolanta Kandelaki connaît. Née Gosoyan, d’origine arménienne, elle a été empêchée pour cette « raison » d’exercer le métier d’avocate, malgré son diplôme. Les persécutions, Davit Kandelaki en a été victime : commerçant, il a subi des tentatives de racket, dans un pays où il arrive que racketteurs, miliciens et policiers aient les mêmes visages.

Pour lui, comme pour son épouse Iolanta, la décision d’expulsion prise par le préfet d’Indre-et-Loire est d’autant plus incompréhensible qu’ils ont cru qu’en France, les droits humains les plus élémentaires, notamment le droit de vivre en paix en famille, étaient placés au-dessus de toute autre considération. C’est qu’en France, comme dans les autres pays européens, sévit une discrimination terrible, entre les « nationaux » et les « étrangers des pays tiers ». Ces derniers, placés sous le pouvoir direct de l’administration d’Etat, ne sont protégés que par un « sous-Droit » inopérant.

A tout moment, le Préfet, ainsi que la chaîne hiérarchique qu’il représente (Ministre de l’Intérieur et Premier Ministre) peuvent décider de la libération immédiate de Davit Kandelaki. Il n’est pas trop tard pour prendre en considération sa situation de famille et lui permettre de revenir au plus vite parmi les siens.

Le RESF37 appelle toutes celles et tous ceux qui mettent les valeurs humaines
au-dessus des considérations dépassées de nationalité, à un rassemblement de soutien à Davit Kandelaki et à sa famille le mardi 21 octobre à 18 heures, Place de la préfecture à Tours.

LIBÉRATION IMMÉDIATE DE DAVIT KANDELAKI !

Illustration : Manifestation à l’occasion de la journée européenne contre l’enfermement de sans papiers, 19 janvier 2008, par Ernest Morales

P.-S.

Sur Mos Majorum : http://map.nadir.org/ushahidi/main (zoomer sur la carte)